Le deuxième trimestre a été bien plus productif que ce qui était espéré en Chine. Alors que les autorités politiques du pays sont en passe de procéder à un renouvellement des instances faîtières, cette nouvelle leur permet de disposer d’une large marge de manœuvre.
Il a été noté que les chiffres qui caractérisent la croissance de l’économie chinoise au deuxième trimestre sont identiques à ceux du trimestre passé. Ce qui dénote d’une constance dans la croissance économique. Cette évolution se traduit par une croissance du PIB de 6,9 % en l’espace d’un an. Or, selon les analyses présentées par Reuters, le PIB de la Chine devait connaître une avancée de 6,8 % de juin à avril. L’un des facteurs qui ont concouru à ces résultats, est l’exportation de l’acier. Par ailleurs, à l’heure actuelle, ce métal est au cœur des pourparlers entre Pékin et Washington. En effet, la rencontre entre les deux gouvernements entre aussi dans le cadre d’une des résolutions prises par l’administration Trump : celle de la résorption du déficit commercial des États-Unis avec la Chine.
Ainsi, depuis que la Chine a publié ses résultats, bon nombre d’analystes et d’économistes ont procédé à une révision de leurs chiffres. En guise d’exemple, le secteur bancaire a procédé à une rehausse de ses prévisions à hauteur de 6,8 % pour 2017, alors qu’elle les avait estimées à 6,5 %. Pourtant, selon les sondages, cette progression devrait connaître une baisse, notamment au cours du second semestre de l’année. La principale cause évoquée pour expliquer cette hypothèse, est la restriction du crédit opérée par le gouvernement qui craint une montée des prix dans l’immobilier ainsi que l’endettement. « Dans l’ensemble, nous anticipons que la croissance du PIB restera robuste au second semestre, mais plus lente qu’au premier, du fait d’un effet de base élevé. À plus long terme, l’incertitude demeure sur l’investissement et le commerce extérieur », a expliqué la Citi.
Puisque les résultats obtenus sont au-delà des attentes, cela permet à la Chine d’avoir une plus large possibilité de manoeuvre. En effet, le pays est sujet à une secousse interne au plan économique. D’abord, c’était le secteur immobilier qui fut en cause, puis présentement c’est le ralentissement de l’économie elle-même qui est pointée du doigt.
Mais il n’y a pas que le secteur économique chinois qui subira quelques modifications. Cette avancé du PIB vient à point nommé pour la classe politique qui est sur le point de renouveler la classe dirigeante. Ce sera au cours du 19e congrès du parti communiste chinois. Selon les indiscrétions, ce remaniement politique devrait aussi servir à renforcer le pouvoir de XI Jinping, l’actuel président.
Mercredi 19 Juillet 2017 La Rédaction