Depuis quelques semaines, il court sur la toile le bruit de la suppression très prochaine de près de 5000 postes chez SFR. L’information a été apportée par le journal Le Monde qui a précisé que “Dès le 1er juillet 2017, date à laquelle l’accord sur le maintien de l’emploi signé avec les pouvoirs publics en 2014 vient à échéance, l’opérateur télécom mènera un vaste plan de suppression des effectifs”.
Cette information a d’ailleurs été confirmée par la responsable des ressources humaines de la société qui a avoué aux responsables syndicaux que SFR passerait de 14.300 employés à 9000.
Il est d’une évidence cristalline que les syndicalistes, pour la plupart, ne partagent pas cette décision de SFR. Seulement, dans le cadre de la signature des accords qui donnent le plein pouvoir à la firme de télécommunication pour mettre son plan à exécution, une entente de toutes les centrales syndicales n’est pas nécessaire. Il en ressort, au vu de leur poids, que les signatures de la CFDT et de l’UNSA suffisent largement pour que SFR agisse. Lors de la rencontre qui a permis cette signature, les syndicalistes, bien que contre cette décision, ont tout de même essayé d’optimiser les chances des travailleurs – qui se retrouveront sous peu sans activité – de trouver plus facilement un autre emploi dans le domaine, en prenant des dispositions intégrées au départ.
L’ensemble des départs prévus représente le 1/3 du personnel de SFR. La première vague des départs vise 1000 personnes. Il est question de revoir les clauses du contrat de SFR signé en 2013 avec ses employés et qui expirent en 2017. C’est la phase de restructuration au cours de laquelle 2,5 mois de dédommagement seront fait par année d’ancienneté dans la société. Suivra une phase transitoire pendant laquelle SFR essayera de faire le bilan et de mettre en place un nouveau plan organisationnel. La phase deux, dites de licenciements, va toucher 4000 personnes et couvrira la période allant de 2017 à 2019. Pour l’instant donc, les emplois des uns et des autres ne sont pas encore vraiment menacés, mais ce ne sera plus le cas sous peu.
Le plan de restriction que SFR s’apprête à mettre en place est lui budgétivore au vu des chiffres qui sont avancés. Un intervalle de 600 à 800 millions d’euros de fonds est nécessaire pour arriver au bout du programme. Cette perte est étalée sur une durée de deux ans. En contre partie, cependant, les économies que cela génèrera pour SFR ne sont pas des moindres : on parle déjà de 400 millions d’euros par an à partir de 2019. Cette situation embarrassante pour les employés de SFR vient du fait que la société a des effectifs en surplus et se voit obligée d’opérer des coupes dans le personnel pour sauver l’entreprise d’elle-même. Et tout ceci commence l’an prochain.
29 septembre 2016 La Rédaction