Une équipe ne peut pas fonctionner et atteindre ses objectifs dans un climat conflictuel. Cela induit un manque de communication qui contrevient à l’atteinte des objectifs communs. En tant que manager, il est de votre responsabilité de veiller à la cohésion au sein de votre équipe. Cela passe notamment par l’application de mesures préventives pour limiter l’apparition des conflits, mais aussi de méthodes curatives pour en venir à bout lorsqu’elles surviennent.
C’est par excellence l’une des méthodes préventives qui marchent le mieux. La culture de la positivité implique l’adoption d’une attitude non défensive dans la communication interpersonnelle et l’abandon d’habitudes qui ont tendance à la détériorer. La culture de la positivité en entreprise peut aussi être considérée comme une sorte de renoncement actif à toute situation conflictuelle.
Cela passe d’abord par le sens de l’écoute. Non seulement le manager que vous êtes doit savoir écouter ses collaborateurs, mais cette qualité doit aussi être développée et entretenue au sein de votre équipe. C’est à vous de donner l’exemple et cela est tout aussi valable lorsque l’on vient vers vous spontanément que lorsque c’est vous qui allez vers eux. L’écoute limite les frustrations.
S’il y a une réalité dont vous devez être conscient en tant que manager, c’est que les niveaux de sensibilité des membres de votre équipe sont nettement différents. La plupart des personnes qui sont sous votre autorité ne supportent pas de la même façon l’autorité. C’est une réalité à laquelle votre management doit s’adapter. Apprenez donc à ne plus imposer, mais plutôt à proposer. La collaboration est nettement plus intéressante lorsque vous donnez l’impression d’impliquer les membres de votre équipe dans le processus de prise de décision au lieu de lui donner des ordres.
Un manager innovant doit également apprendre à motiver ses décisions. Une décision de sanction ou de mutation passe mieux auprès d’un employé lorsqu’il en comprend les origines. Aller vers vos collaborateurs au lieu de rester dans la posture du chef est la meilleure façon de vous ouvrir aux discussions et de limiter l’accumulation de frustration. Tout comme le précédent point, celui-ci fait partie des mesures préventives à la survenue d’un conflit en entreprise.
Si la naissance de conflits en entreprise peut être limitée par des mesures préventives, il se peut qu’à un moment ou à un autre, un conflit éclate. En bon manager, vous devez également avoir les bons réflexes en de telles circonstances. La seule façon de gérer un conflit de façon équitable est d’en comprendre les origines. Sans quoi, vous passerez pour un manager partial. Pour rendre la décision la plus juste, vous devez aller à la quête de l’information, non seulement auprès des protagonistes, mais aussi auprès des témoins, s’il y en a. Prenez le temps d’analyser les faits afin de vous assurer de prendre une décision objectif.
Les conflits qui traînent durant des jours, voire des semaines sont ceux qui ont le plus de chances d’enfler et de devenir rapidement ingérable. Comme le dit le dicton, « il faut battre le fer quand il est chaud ». C’est pourquoi dès les premières heures de la survenue d’un conflit entre des membres d’une même équipe, l’attitude d’un bon manager est de s’y intéresser très rapidement afin de mettre fin aux frustrations.
Ce que beaucoup de managers ignorent est qu’un conflit en entreprise à un coût financier et psychologique non négligeable. En effet, des employés qui ne sont pas capables de collaborer efficacement sur un projet commun peuvent compromettre les objectifs fixés. De même, les frustrations impactent leur capacité à rester objectif dans leur prise de décisions, ce qui accroît ainsi les risques d’erreurs.
Le rôle d’un manager dans la gestion d’un conflit en entreprise n’est pas de trouver le coupable et de le blâmer. C’est bien la meilleure façon d’envenimer la situation. Votre rôle est de trouver un compromis, un terrain d’entente sur lesquels un accord en faveur de tous les protagonistes serait trouvé. En cela, la tenue d’un entretien collectif est nécessaire. Le bon médiateur que vous êtes devra également, en plus des compromis, mettre des limites lors de cet entretien. C’est l’occasion de faire des mises en garde et de repartir sur des bases plus solides.
Un conflit d’entreprise doit représenter un moyen d’améliorer au mieux votre management. Si vous appliquez à cette situation la règle qui veut que chaque défaite soit d’abord une leçon, vous tirerez plus de leçons d’un conflit en entreprise que de désagréments.
En réalité, un conflit peut être considéré comme une défaillance de votre système de prévention. Inspirez-vous donc de cette situation pour instaurer de nouvelles règles et poser de nouvelles bases. Pour y parvenir, il faut prendre un minimum de recul par rapport à la situation et rester davantage dans l’optique de résolutions profitables à toute l’équipe plutôt que de résolutions punitives.