Alors que la plupart des pays européens déconfinent peu à peu leurs populations, l’impact de la pandémie sur l’économie se poursuit. Oxfam et Hertz sont les deux nouveaux organismes à s’être pris dans cette vague ravageuse. En fin de semaine dernière, l’ONG britannique a annoncé qu’elle fermait une vingtaine de bureaux à travers le monde, une décision qui implique des suppressions de postes. Quelques heures plus tard, c’était au tour du loueur de voitures américain de déclarer faillite aux États-Unis et au Canada.
Véritable secret de polichinelle, les difficultés financières de l’ONG britannique Oxfam faisaient la Une des médias internationaux. La crise sanitaire actuelle n’a rien arrangé à la situation. Le 22 mai dernier, c’est dans un communiqué que l’ONG a annoncé qu’elle fermait 18 bureaux, dont Haïti, la Mauritanie, l’Afghanistan, le Rwanda, le Burundi ou encore le Soudan. Désormais, sa présence n’est effective que dans 48 pays.
Cette décision arrive avec ce que cela implique en suppression de postes. En tout, ce sont 1450 postes sur 5000 qui sont ainsi supprimés. Cela représente plus du tiers des postes de l’ONG qui précise que la réduction des effectifs s’accompagnera de celle de ses objectifs.
Depuis 2018, Oxfam s’est lancée dans un vaste plan de réorganisation. L’ONG se compose d’une vingtaine d’organismes, tous fédérés au sein d’un réseau commun. Avec les mesures de confinement déployées dans les pays européens, l’ONG a dû se résoudre à fermer plusieurs boutiques solidaires. Dans la foulée, plusieurs événements de collecte de fonds ont également dû être annulés. La diminution brutale des dons a provoqué une baisse drastique des revenus servant au financement des activités de l’ONG.
Malgré plus d’un siècle d’existence et une renommée à l’international, Hertz n’a pas su résister face à cette crise sanitaire mondiale. Depuis le 22 mai dernier, le géant américain de la location de voiture a déclaré faillite. Pour l’heure, la procédure n’a été enclenchée qu’aux États-Unis et au Canada, selon le groupe. Hertz poursuit ses activités en Europe, en Nouvelle-Zélande et en Australie, principales zones où le groupe concentre ses activités.
Dans un communiqué, le groupe explique que : « L’impact du Covid-19 sur la demande de voyages a été soudain et dramatique, entraînant une baisse brutale des revenus de la société et des réservations futures ». Il était devenu impérieux de prendre des mesures immédiates et pour le groupe, la santé et la sécurité de ses employés étaient la priorité.
Par conséquent, les dépenses non essentielles ont toutes été éliminées. Ce sont environ 10 000 emplois qui avaient été supprimés le 21 avril dernier en Amérique du Nord, ce qui représente 26,3 % des effectifs du groupe dans le monde. Une mesure qui a eu pour but de faire des économies dans un climat économique totalement incertain dû au Covid-19. Dans son communiqué du 22 mai, le groupe a annoncé qu’il avait procédé à 20 000 licenciements en tout, soit à peu près 50 % de ses effectifs dans le monde.
Au groupe de rajouter, dans son communiqué, que « l’incertitude demeure quant au retour des revenus et à la réouverture complète du marché […] ce qui a nécessité l’action d’aujourd’hui ». Cela tient surtout au fait que tout l’équilibre de la filière automobile et la location courte durée est actuellement précaire.