Pour la première fois depuis le début de l’année 2019, le secteur manufacturier a redémarré de plus belle dans la zone euro au cours du mois de juillet. En cause, l’allègement des mesures de lutte contre la propagation du nouveau coronavirus. En Chine, l’indice de l’activité manufacturière du mois de juillet a nettement dépassé les attentes des économistes. C’est la plus rapide progression depuis janvier 2011.
Après avoir été compilé auprès des directeurs d’achat des PMI par le IHS Markit, l’indice de l’activité manufacturière de la zone euro est désormais de 51,8 contre 47,4 au moins de juin. Il s’agit de la version définitive de l’indice, alors même qu’en première estimation, il était de 51,1. En passant au-delà de la barre de 50, l’indice entre donc dans le champ de la croissance, ce qui n’était pas arrivé depuis janvier 2019.
Selon l’économiste d’IHS Markit, Chris Williamson, « Les industries de la zone euro ont fait état d’un début de troisième trimestre très positif, avec une croissance de la production à son rythme le plus rapide depuis plus de deux ans, alimentée par un rebond encourageant de la demande ».
En Allemagne, l’indice de IHS Markit est passé de 51,0 au cours du mois de juillet contre 45,2 pour mars. Depuis décembre 2018, c’est la première fois que le secteur manufacturier connaît une telle croissance, confirmant ainsi l’élan au 3e trimestre de la première économie d’Europe. D’après l’économiste Phil Smith, ce mouvement est soutenu par la reprise des commandes et l’évolution de la croissance. Malgré tout, par rapport à la demande d’avant crise, la production reste relativement faible.
En France également, une légère accélération de l’activité manufacturière a été enregistrée. Pour juillet, l’indice est passé à 52,4 alors qu’en juin, il était de 52,3. Pour l’économiste IHS Markit, Eliot Kerr, cette remontée est le résultat de l’exécution de vieilles commandes puisque le décollement des nouvelles commandes se fait encore attendre.
La tendance haussière de l’industrie manufacturière semble se confirmer en Grande-Bretagne également. Après avoir remonté à 50,1 en juin, l’indice du mois de juillet est définitivement de 53,3 après avoir été premièrement estimée à 53,6. Les résultats définitifs de l’enquête de Markit/CPIS montrent qu’il s’agit de la croissance la plus rapide des 3 dernières années.
Si c’est l’indice le plus haut depuis mars 2019, celui de la production qui reflète de la santé de l’industrie pointe à 59,3, soit le plus haut niveau depuis 2017. Rob Dobson prévient tout de même : « En dépit d’un bon démarrage vers la reprise, le chemin restant à parcourir demeure long et piégeux ».
En Chine, la progression de l’activité manufacturière a connu la progression la plus forte de ces 10 dernières années. D’après les données publiées lundi, ce rebond est le fait de l’amélioration de la demande intérieure à l’issue de la crise sanitaire due au Covid-19.
Compilé par Caixin/Markit auprès des directeurs d’achat des PMI, l’indice pointe à 52,8 pour le mois de juillet, contre 51,2 au mois de juin. C’est le 3e mois consécutif qu’il dépasse le seuil de 50, enregistrant la croissance la plus rapide depuis janvier 2011. Cet indice va bien au-delà des attentes des analystes qui tablaient plutôt sur une croissance moins forte de 51,3.