Une étude menée par Reuters vient de confirmer ce que beaucoup craignaient depuis peu. Wall Street est elle-même de moins en moins optimiste quant aux hausses qui auront cours dans l’année.
L’élection de Donald Trump avait créé comme une bonification des indices des bourses aux Etats-Unis, et les investisseurs semblaient rassurés, même si le discours de Trump comportait des notes d’insécurité financière. Maintenant, il va falloir revoir les prévisions, car une étude menée par Reuters auprès de 14 banques vient de confirmer qu’il ne faudra pas s’attendre à une grande hausse des indices boursiers aux USA pour ce qui concerne le reste de l’année. Seulement deux. Les banques qui ont été questionnées à ce propos sont celles qui traitent avec le FED, l’institution financière américaine. Cependant, les conclusions du FED suite à sa première réunion du mercredi dernier laissent penser que les choses ne seront pas pour autant graves pour l’économie américaine. Il n’est pas envisagé que l’économie chute d’une quelconque manière ; juste que les prévisions trop optimistes devront être un peu rationalisées. La deuxième hausse est attendue pour le deuxième trimestre de l’année.
Si l’on tient compte des chiffres avancés par les banques interrogées, sur les 14, 13 estiment que le taux des FED funds, d’ici la fin de l’année en cours, passera à 1,00%-1,25%. 12 de ces mêmes banques avancent, en tenant compte des mêmes données d’analyse, que d’ici à l’an prochain ce taux passera à 1,75%-2,00%. Ce n’est pourtant pas tout. La marge objective de la FED a été aussi prise en compte dans cette analyse. Il en ressort, selon les différents points de vue des banques interpellées, que ¼ de point de cette marge sera relevé aux environs du deuxième trimestre, soit 0,75%-1,00%. Autant dire que la fièvre que l’effet Trump avait suscité un peu avant Novembre et encore au début de cette année, est entrain de tomber dans une incertitude qui crispe les horizons.
Il est quand même important de remarquer que ces prévisions semblent paradoxales. En effet, depuis le début de l’année, le nombre d’emplois créés aux Etats-Unis a augmenté, notamment dans le domaine du bâtiment qui détient le record d’embauche. Il en va de même pour le niveau du salaire qui a également augmenté, quoique faiblement. Dans ce tableau encourageant, ce qu’on note de négatif est “juste” le taux de chômage qui reste légèrement en hausse. Ce qui laisse peut-être entendre que les emplois n’ont pas été créés dans les secteurs dont les embauches devraient permettre de réduire le taux de manière significative.
03 mars 2017 La Rédaction