
La réponse à cette question tient à un seul fait : que l’Iran accepte de baisser sa production. Si l’on considère que la plupart des pays sont d’accord sur le principe, c’est sur la mise en œuvre que tout coince.
Selon la décision prise lors de la rencontre des pays de l’OPEP à Alger en Septembre dernier, les participants étaient d’accord pour diminuer leur production en pétrole. On parlait même de gel de certains réservoirs de pétrole, avec comme objectif de faire monter le prix du baril et juguler au mieux la crise qui se profile à l’horizon. Surtout que de gros producteurs comme l’Arabie Saoudite tireraient profit d’un ralentissement de sa productivité. L’annonce à elle seule, sans être vraiment entrée en vigueur, à fait bondir le prix du baril de 5%. Du coup, à New York et à Londres, le coût du pétrole brut est passé respectivement à 48,68 dollars et à 47,05 dollars. Mais jusqu’à présent, rien n’est encore vraiment effectif. On est en passe de penser à une simple et passagère spéculation pour faire temporairement grimper le prix du pétrole, surtout que cet accord semble ne plus faire tout à fait l’unanimité.
Le cartel du Moyen-Orient constitué de l’Arabie Saoudite, de l’Iran et de l’Irak semblait s’entendre sur le principe et allait diminuer leur production de 700.000 barils par jour. Seulement, il se pose là deux questions majeures. La première question est de savoir jusqu’à quelle hauteur chacun des pays engagés dans cet accord voudra bien diminuer sa production, surtout qu’il est vrai que certains puits de pétrole s’épuisent et qu’il faudra trouver une façon de ne pas se laisser engloutir par la Russie et les Etats-Unis. Mais c’est loin d’être tout, car d’un autre côté, il y a l’Iran et son besoin de faire des entrées financières. En effet, le pays sort à peine d’une longue période de sanction qui l’empêchait de produire normalement son pétrole. Donc l’Iran a commencé par « bouder » la décision. Or, de son côté, l’Arabie Saoudite impose comme condition pour une réduction de sa productivité que l’Iran se plie également à la décision. Pour le moment, on estime la production de l’Iran à 3,6 millions de baril par jour, un peu en dessous des 4 millions auxquels il était habitué. Et avec cette décision, il faudra viser encore plus bas. A quel point faudra-t-il consentir de sacrifier sa production ? Rien n’est clairement défini pour l’instant. Mais d’ores et déjà, on annonce du côté de l’OPEP que tout ceci sera tiré au clair lors de la prochaine rencontre qui se tiendra en Novembre prochain à Viennes.
08 novembre 2016 La Rédaction