Les prévisions de ralentissement de la croissance économique de la Grande-Bretagne au troisième trimestre de l’année ont été largement dépassées. C’est le plus bas niveau jamais atteint par le pays depuis 10 ans. Ce ralentissement de la croissance économique du pays est alimenté par l’effet sur le secteur manufacturier et sur les investissements des entreprises des inquiétudes liées au Brexit ainsi qu’au ralentissement économique mondial.
Pour le 3e trimestre, la croissance économique de la Grande-Bretagne a connu une chute libre. Selon les prévisions faites par les économistes, le ralentissement de la croissance économique du royaume était inévitable. Cependant, les chiffres dévoilés récemment sur le 3e trimestre de l’année révèlent que la chute est beaucoup plus drastique que ce qui était prévu.
L’économie britannique a atteint son plus bas niveau en rythme annuel depuis environ 10 ans. La croissance du produit intérieur brut est descendue à 1,0 % sur un an alors qu’au 2e trimestre, l’Office national de la statistique (ONS) révélait que le PIB était de 1,3 %.
Il s’agit clairement du chiffre le plus faible de la croissance économique britannique depuis le premier trimestre 2010. Le ralentissement est encore plus prononcé que ce que les économistes avaient prévu, soit un ralentissement moyen à 1,1 % du PIB.
Si l’économie britannique est au plus mal, plusieurs raisons l’expliquent. D’abord, le royaume a été affecté par la baisse de production des entreprises au cours des mois d’août et de septembre. Cette période coïncide avec l’exacerbation de la hantise de la sortie du pays de l’Union européenne sans qu’aucun accord n’ait été négocié. Par conséquent la production manufacturière a considérablement baissé.
Comparativement aux 3 derniers mois ayant précédé cette période de tension, le PIB était prévu pour croître d’environ 0,3 % au 3e trimestre, succédant ainsi à la contraction de 0,2 % enregistrée au 2e trimestre.
Cette contraction avait été la conséquence du mouvement de stockage général dans lequel se sont engagées les entreprises à la fin d’année 2018 et en début d’année 2019 alors qu’elles pensaient que le pays était en passe de sortir de l’Union européenne ; une sortie qui avait été initialement prévue pour le mois de mars 2019. S’il y a eu un rebond au cours des mois de juillet à septembre, il n’a pas atteint le seuil de 0,4 % prévu par le consensus.
En dépit de cette baisse, le ministre des Finances, Sajid Javid, a employé le terme de « solides » pour qualifier les chiffres annoncés par l’ONS à seulement 1 mois des élections législatives.
Tej Parikh estime qu’il n’y a aucune raison de célébrer le fait que le pays échappe de peu à la récession. Pour John McDonnel, le chargé des finances de la direction du Labour, l’espoir du gouvernement par rapport à ses attentes relatives à l’économie serait tellement modeste qu’il veuille célébrer une croissance de 0,1 % sur les 6 derniers mois.
Selon quelques économistes, le contexte économique mondial défavorable et l’incertitude politique du pays pourraient être les causes d’une éventuelle réduction par la Banque d’Angleterre, la BoE, de son taux directeur l’année prochaine, cela en dépit du fait que le premier ministre, Boris Johnson, ait réussi à faire voter l’accord sur le Brexit conclu avec Bruxelles qui fixe la sortie de l’UE au 31 janvier 2020.
Mardi 12 Novembre 2019 La Rédaction