Un investissement qui vient en ajout aux 2,9 milliards de dollars que la société avait déjà annoncés l’année passée. Mais la question que l’on se pose actuellement, c’est de savoir si cette annonce est une réponse obtenue par pression politique, ou s’il s’agit d’une réelle politique commerciale.
Conformément à sa politique économique, Donald Trump semble bien mener les grandes entreprises des Etats-Unis dans sa conduite économique américano-américaine. En effet, en plus de la montée des indices boursiers depuis son élection, l’homme semble bien vouloir tenir la dragée haute à des géants de l’automobile comme General Motors. En début du mois de Janvier, Donald Trump avait proféré des menaces contre la société américaine ; envisageant à leur encontre l’imposition de « lourdes taxes frontalières ». Ces taxes auraient été émises dans le but de pousser le constructeur automobile à déménager ses usines de production du Mexique dans lesquelles il fabrique un certain nombre de Chevrolet.
Ajoutons au passage que Donald Trump avait également dans son viseur un autre constructeur comme Ford. Il y a quelques jours seulement, la General Motors annonçait le rapatriement de ses usines du Mexique pour les USA, un pays dans lequel la société possède déjà plus de quarante centres de production de véhicules. Et la société couple ce rapatriement avec l’annonce d’un investissement d’un milliard de dollars qui généreront plus de 1000 emplois. GM compte notamment engager de nouveaux ingénieurs, tout ceci pour jouer sa partition dans la lutte contre le chômage aux USA.
Des décisions qui se succèdent et qui, logiquement, ne peuvent que susciter des interrogations. Questionné là-dessus par le Wall Street Journal, Craig Glidden, directeur juridique de GM, a assuré que ces décisions n’étaient pas la résultante de pressions ou de critiques politiciennes. Mary Barra, la directrice générale de GM, s’est déclarée de son côté ouverte à toute coopération avec le gouvernement de Trump. Elle a d’ailleurs assisté à l’investiture de ce dernier après l’avoir publiquement annoncé. GM a aussi, paradoxalement à la logique de la promotion de l’emploi sur le territoire américain, procédé à la suppression de 3300 postes dans quatre de ses usines de fabrication aux Etats-Unis. De quoi se questionner profondément sur le bienfondé de cette décision de rapatriement d’usine.
Vendredi 3 Février 2017 La Rédaction