Cette année, les affaires risquent de porter les couleurs des jours sombres pour le japonais Toshiba. Au cours des neufs derniers mois de 2016, la firme a enregistré des pertes estimées à 3,3 milliards d’euros, soit presque 400 milliards de yens. Cette perte serait liée à son investissement dans le nucléaire.
Il est mis en cause la dépréciation d’une valeur de 600 milliards de yens investie en 2016 dans le nucléaire américain. Récemment, la société Toshiba qui vient de voir placer à sa tête Monsieur Satoshi Tsunakawa, a acquis CB&I Stone & Webster, une société de service dans le nucléaire. Seulement, il semblerait que la société japonaise avait surestimé les avantages du rachat de la société en question. « Nous avions jugé à l’époque que les avantages du rachat étaient supérieurs aux risques », avait fini par reconnaitre le PDG de la boîte. Et la facture ne s’arrange pas pour Toshiba qui, dans le même temps, doit faire face à des surcouts en matière d’achat de matériel. En effet, depuis le drame de Fukushima en 2011, le nucléaire est devenu expansif. Conséquences, Toshiba a accusé du retard sur les chantiers qu’il devait livrer, au total quatre réacteurs de troisième génération AP1000 en Caroline du Sud et en Georgie.
Bien avant cette affaire de nucléaire, la société japonaise avait dû, à un certain moment, se confondre en ce qui concerne les chiffres qu’elle avait annoncé dans le cadre de la publication de ses bénéfices ; 1,2 milliard d’euros, mais qui semblent ne pas être conforme à la réalité. La réalité en ce qui concerne Toshiba est d’une autre nature. En effet, depuis que cette nouvelle a été rendue publique, Toshiba est tombé de 20,42% en valeur au niveau de la bourse de Tokyo. Pour ainsi dire, ce fut carrément une dégringolade, puisque seulement 24 h avant, la firme avait connu une chute estimée à 10% de sa valeur. Et c’est loin d’être la fin du périple puisqu’au niveau du standard & Poor’s et R&I, un indice boursier japonais, Toshiba est désormais sous surveillance.
En raison du fait des activités diversifiées de Toshiba, cette impasse sera peut-être considérée comme une secousse dans l’univers de la société. D’ores et déjà, elle reste en quête d’investisseurs pour opérer des rendements dans le secteur des mémoires flash qu’elle produit. Il y a aussi le fait que la chute du dollar face au yen pourrait jouer en sa faveur si, sur le territoire américain, ses activités arrivent à se positionner confortablement. Mais cela ne sera pas choses facile. Depuis que tout ceci est connu du public, ce ne sont pas seulement les bourses qui sont sur le qui-vive.
Jeudi 23 Mars 2017 La Rédaction