Beaucoup d’entreprises traversent plusieurs périodes financières assez difficiles au cours de leur existence. Lorsque les voyants virent au rouge et que le cycle d’exploitation ne parvient plus à couvrir les charges, certains dirigeants se voient contraints de déposer le bilan, tandis que d’autres parviennent malgré tout à l’éviter. Comment font-ils ? Nous vous disons tout dans cet article.
Pour anticiper les éventuelles crises auxquelles elle peut être sujette, une entreprise doit pouvoir procéder à un diagnostic opérationnel qui prendra en compte les aspects business, organisation, ressources humaines, fonctionnement des diverses opérations et performances économiques.
Parmi les éléments qui permettent de savoir que l’entreprise traverse une crise structurelle, vous avez le défaut d’adaptation des ressources humaines, la dégradation flagrante des opérations, l’érosion progressive de la base client, la baisse des performances économiques, etc.
Pour le diagnostic, il est recommandé de mettre d’abord sur pied un scénario pire pour déterminer l’ampleur ainsi que les conséquences d’une probable crise, puis de déterminer de manière détaillée un programme d’action qui permettra d’aller vers une situation plus favorable.
Sans une gestion efficiente de la comptabilité, il n’est pas exclu que l’entreprise se retrouve à se poser des questions sur l’équilibre de sa situation financière. Le chef d’entreprise doit donc absolument s’investir dans la comptabilité et faire une évaluation régulière de l’état financier de l’entreprise, tout en déterminant de façon claire les sommes à décaisser, notamment le règlement des fournisseurs et le paiement des salaires du personnel, etc., ainsi que les montants à percevoir.
Il est alors plus simple de déterminer la situation financière de l’entreprise et de dénicher les solutions idoines dans le cas où l’examen donnerait lieu à des résultats négatifs.
Il est important de limiter et même de mettre un terme aux dépenses considérées comme peu utiles ou pas du tout, pour éviter l’évaluation négative. Pour cela, l’entreprise doit faire un bilan de ses besoins principaux pour éviter de jeter de l’argent par la fenêtre.
Elle doit, avant tout, pouvoir faire la différence entre l’indispensable et ce qui ne l’est pas. Par ailleurs, le fonctionnement optimal de l’entreprise nécessite un budget particulier dont le montant peut être réduit pour minimiser les risques d’un éventuel déséquilibre financier. De telles dépenses peuvent avoir trait aux contrats d’entretien, aux fournitures, à la facture du téléphone, etc.
Avoir une visibilité claire sur sa trésorerie prévisionnelle et immédiate est primordial. En ce sens, il convient d’élaborer un plan de trésorerie prévisionnel des plus explicites chaque semaine incluant les facturations, les prévisions commerciales, les encaissements et les décaissements ligne par ligne.
Vous devez assurer la mise à jour de ce modèle toutes les semaines afin d’en garantir pleinement la fiabilité. Il faudra ensuite prendre les décisions qui s’imposent en se basant sur leur conséquence dans cette prévision. Le plan de trésorerie prévisionnel doit être fiable, réaliste et vous pousser à faire tout ce qui est possible pour régler vos dettes afin de ramener la situation de vos comptes au beau fixe.
Les efforts déployés par le personnel et chaque service (commercial, productif, administratif et technique) sont pour beaucoup dans la croissance de l’entreprise, ce qui induit le fait que ce personnel doive maintenir un niveau de performance permettant de limiter les multiples risques pour la structure de déposer le bilan.
Pour la survie de la société, il est essentiel d’améliorer les postes présentant le plus de performance et de supprimer les postes qui se sont révélés peu rentables. En réduisant vos effectifs, assurez-vous que chacun des employés restants soit exploité à 100 % de toutes ses capacités.
Il s’agit ici, dans le cas où vous êtes déjà en difficultés, d’exposer la situation dans laquelle vous vous trouvez à vos partenaires financiers qui finiront tôt ou tard par l’apprendre. En prenant les devants, le chef d’entreprise fait preuve d’un sens élevé des responsabilités, démontre qu’il a la maîtrise de la situation, de façon à efficacement faire face aux tensions financières.
Une telle démarche lui donnera du crédit au cours des discussions à propos de la nature et de l’ampleur du financement qui sera accordé. Faire une anticipation des difficultés est un excellent moyen d’identifier des solutions peu coûteuses, de négocier toutes les conditions d’accessibilité au crédit, de bénéficier d’une aide suffisante et de maintenir la confiance des différents partenaires financiers.
Si l’entreprise tend vers une situation de cessation de paiement, les associés peuvent toujours apporter leur contribution grâce à une augmentation de capital social, en effectuant des apports en numéraire en vue d’approvisionner les caisses.
Jeudi 18 Juillet 2019 La Rédaction