Dans un contexte de crise sanitaire mondiale, de grands efforts sont déployés pour freiner la propagation du Covid-19. Cependant, le monde entier est aussi engagé dans une bataille parallèle : celle contre l’effondrement des économies. Tous les regards sont fixés sur l’Afrique dont la situation financière est un secret de polichinelle. L’Union africaine déploie des efforts pour venir en aide aux économies des 54 pays du continent avec la mise en place, fin mars, d’un fonds spécial ayant pour objectif à termes de réunir 400 millions de dollars.
Face aux États-Unis et à l’Union européenne qui multiplient les mesures économiques, l’Afrique doit maintenant compter sur l’Union africaine. À la fin du mois de mars, un Fonds spécial avait été lancé par l’organisation panafricaine. Si la mise de départ était de 17 millions de dollars, l’organisation vise un montant final de 400 millions de dollars.
Pour réunir cette somme, l’UA compte non seulement sur la contribution des États membres, mais aussi sur la communauté internationale et surtout sur les grandes fortunes du continent. Toutefois, les grandes personnalités africaines les plus fortunées concentrent leurs dons dans leurs États respectifs depuis le début de la pandémie.
La Fondation Tony Elumelu et UBA ont très vite réagi de façon ouverte et sur le plan panafricain. Alexander Trotter, l’un des administrateurs de la Fondation et membre du conseil d’administration de la banque UBA a déclaré que UBA, par le biais de la Fondation, a offert 14 millions de dollars pour le compte des 20 pays africains dans lesquels la banque est installée. Les fonds ont été confiés aux gouvernements respectifs de ces pays.
Le patron de la banque, Tony Elumelu, a donné son soutien à l’idée de la recherche d’une solution panafricaine. Sur le plan sanitaire, il y a sur le continent des innovations technologiques pointues qui peuvent être mises à profit dans la recherche des vaccins par exemple.
Le patron de la banque UBA n’a pas manqué d’alerter les dirigeants d’entreprises et les hommes politiques pour la mise en place d’une assistance stratégique. Il a aussi rappelé l’importance de soutenir les jeunes entrepreneurs. La Fondation a mis en place, pour l’ensemble des 54 États du continent, un programme en ligne pour la poursuite de la formation des jeunes entreprises.
Alexander Trotter a rappelé que Tony Elumelu a suggéré la mise en place d’un plan Marshall pour l’Afrique. Selon lui, le reste du monde doit se mobiliser pour l’Afrique parce que les Etats Africains ne sont pas suffisamment équipés, à l’instar de pays comme les États-Unis ou l’Allemagne. Ils n’ont pas les moyens d’engager une entraide économique dans cette crise sanitaire.
La Fondation est actuellement à la recherche de solutions en faveur de l’économie applicables dans l’immédiat et pour la sortie de la crise sanitaire. Il est important que les entreprises puissent survivre à la crise.
Si aux États-Unis, en Europe et en Asie, les gouvernements ont pu mettre place des programmes d’aide aux entreprises et des subventions aux salariés, les États africains n’ont pas autant de marge de manœuvre. La non-formalisation de l’économie représente un facteur majeur de crise économique. Si les grandes entreprises viennent déjà en aide au continent, l’appui du monde entier reste très important.
Mardi 21 Avril 2020 La Rédaction