La General Electric est aujourd’hui l’une des plus grandes entreprises au monde. Elle est actuellement celle qui a la plus grande capitalisation boursière et compte bien garder ce cap. Pour cela, elle effectue une mutation stratégique qui place désormais l’industrie comme secteur prioritaire, au dépend de quelques autres secteurs.
Résultat de la fusion en 1892 de l’Edison Electric Company et de The Thomson-Houston Compagny, la Général Electric est aujourd’hui, avec ses 73 milliards d’euros, l’une des premières entreprises mondiales. Contrairement à ce que pourrait laisser penser son nom, elle intervient dans de nombreux domaines qui participent à la croissance du groupe. Mais depuis la crise financière de 2008, certains secteurs, les finances notamment, deviennent beaucoup moins rentables, pour ne pas dire risqués pour le groupe. Pragmatique, celui-ci a donc décidé de réduire l’importance de ce secteur au profit d’autres plus rentables, comme l’industrie entre autres.
Réduire l’importance du secteur financier au profit du secteur industriel est l’axe de cette restructuration stratégique. En effet, son vaisseau-amiral, GE Capital, bien qu’étant la 5è banque d’Amérique n’a pas supporté la crise financière de 2008, plombant les résultats financiers du groupe, ce qui a contraint à ces restructurations. Il faut noter le caractère presque historique de ces changements puisque les finances, mises au centre des activités du groupe par la crise de 1929, s’en voient éjectées par celle de 2008. Le groupe a en effet décidé de s’en séparer afin de se concentrer sur le financement industriel qui a pour objectif à terme le support des activités relatives à l’industrie, la santé ou à l’aviation. Néanmoins, la division “finances” du groupe ne disparaîtra pas complètement. Elle sera juste plus petite et plus spécialisée.
Pendant que les finances voient leur robinet de financement se resserrer, les énergies assistent à un regain d’intérêt. Les propos du directeur financier annonçant des acquisitions de 1 à 4 milliards de dollars dans un secteur que ciblait le groupe n’ont pris tout leur sens qu’après l’acquisition d’Alstom, un géant de l’énergie. On peut donc déduire qu’officiellement, les énergies redeviennent avec l’industrie, l’une des priorités de General Electric.
Dans le programme de restructuration stratégique, les frais administratifs et commerciaux prennent également un coup. L’intérêt du remaniement de ce poste ne se comprend que lorsqu’on sait que le groupe emploie plus de 307.000 personnes à travers le monde. Grâce à cette politique, le groupe a pu dégager 1.5 milliards d’économies en 2013, et compte en dégager 1 milliard au cours de l’année en cours. Grâce à la réduction de ces frais administratifs, il prevoit faire une économie de 4 milliards de dollars d’ici 2016.
La General Electric, avec la croissance organique qu’elle enregistre actuellement, se sent confortée dans sa nouvelle stratégie. En effet, outre les nouvelles acquisitions, elle a également vu ses bénéfices industriels enregistrer une hausse de 12%, tandis que leur chiffre d’affaires augmentait lui de 8%.
Mardi 24 Juin 2014 La Rédaction