Avec l’annonce du prolongement du confinement en France jusqu’au 11 mai par le président Macron le lundi 13 avril, un recul de la croissance est attendu. Alors qu’il était évalué à 6 % précédemment, le gouvernement annonce plutôt un recul de 8 % pour le compte de l’année 2020. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, et Gérard Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, ont annoncé plusieurs mesures de soutien à l’économie française face à la crise économique.
Lors de l’allocution donnée par Bruno Le Maire et Gérard Darmanin, plusieurs annonces ont été faites par rapport aux salariés concernant le chômage partiel. Le gouvernement a annoncé qu’il renforçait le dispositif initialement mis en place. Destiné à 8 millions de salariés, celui-ci mobilisera près de 24 milliards d’euros.
Le ministre de l’Économie a ajouté que les revenus des salariés modestes, comme les chauffeurs routiers et les caissiers, seront revus à la hausse. Ils sont jugés insuffisants pour des personnes qui font tourner l’économie dans un contexte de crise économique.
Le gouvernement a ensuite fait plusieurs annonces en faveur des entreprises actuellement très fragiles. Pour les hôtels et les restaurants, il se pourrait que les charges sociales soient purement et simplement annulées pour ces entreprises au lieu du report initialement prévu.
Les commerces pourraient également voir leurs loyers pris en charge dans le cadre du fonds de solidarité. Le ministre Le Maire a insisté sur le fait que « les grandes foncières peuvent et doivent faire plus pour aider ceux qui ne peuvent pas payer leurs loyers aujourd’hui ». Elles sont désormais 300 000 entreprises à faire appel à ce fonds d’un montant global de 7 milliards d’euros. Un assouplissement des règles d’éligibilité à ce fonds est également prévu.
Ces annonces du gouvernement français viennent après la décision de l’UE de soutenir les entreprises. Voilà plusieurs jours que l’organisation réfléchit à la meilleure façon de venir en aide aux entreprises européennes pour leur permettre de survivre à la crise et de relancer leurs activités.
La semaine dernière, les ministres des Finances de la zone euro étaient finalement parvenus à un accord en guise de réponse économique face à la pandémie du Covid-19. « 540 milliards d’euros immédiatement disponibles » permettront de soutenir les travailleurs, les entreprises et les États.
Il s’agit d’un plan en 3 axes : 100 milliards d’euros pour le chômage partiel, 200 milliards d’euros en faveur des entreprises et 240 milliards d’euros pour les prêts de fonds de secours de la zone euro.
Il était devenu indispensable pour les États européens d’arriver à un accord pour éviter une récession profonde en 2020. Selon le FMI, le coronavirus est en passe de provoquer à l’échelle mondiale « les pires conséquences économiques depuis la Grande Dépression » de 1929.
Cette réponse unitaire qui a fait l’unanimité a permis d’éluder la question des « Coronabonds » qui avaient créé un fond de tension entre les pays du Nord et les autres États de l’EU. Sur le sujet de la mutualisation de la dette, il n’y a pas eu d’accord.
Mardi 14 Avril 2020 La Rédaction