À la suite de l’endurcissement de la politique commerciale de l’administration Trump à l’encontre de la Chine, Pékin riposte. Le vendredi 23 août, la Chine a annoncé qu’elle avait l’intention de prélever 75 milliards de dollars de droits de douane sur certains produits américains. Cette annonce marque une nouvelle escalade dans le conflit commercial qui l’oppose aux USA.
Dans un communiqué de presse publié le vendredi 23 août, le ministère du Commerce chinois a annoncé la décision de Pékin d’augmenter de 5 à 10 % les droits de douane prélevés sur près de 5 078 produits américains comme le pétrole brut, les produits agricoles comme le soja, ainsi que les petits avions.
Le ministère du Commerce chinois a également affirmé que la Chine a décidé de rétablir la taxe sur les pièces détachées et les véhicules fabriqués aux USA. Ces mesures sont prévues pour prendre effet en deux temps : d’abord le 1er septembre, ensuite le 15 décembre 2019.
Il n’a pas manqué de préciser que cette décision de mise en œuvre de droits de douanes supplémentaires n’est qu’une réponse au protectionnisme et à l’unilatéralisme de l’administration Trump. Il y a quelques jours, le Président américain Donal Trump avait annoncé sa décision de taxer à hauteur de 300 milliards de dollars les produits chinois, avec un calendrier qui annonçait également une mise en œuvre en deux temps à savoir : le 1er septembre et le 15 décembre.
Dès l’annonce de la nouvelle de la riposte de la Chine, le Président Donald Trump est monté au créneau. Dans la mi-journée du vendredi, Donald Trump a réuni plusieurs de ses conseillers pour discuter des questions commerciales et trouver de nouvelles mesures contre Pékin, en réponse à ses représailles.
Dans un tweet, il a affirmé que de nouvelles représailles américaines sont prévues à l’encontre de Pékin. Il aurait d’ores et déjà ordonné à plusieurs entreprises américaines d’examiner les conditions de l’arrêt de leurs activités commerciales en Chine.
Il suggère donc à ces entreprises de rapatrier leur production vers les États-Unis et de « commencer immédiatement à chercher une alternative à la Chine ». L’alternative la plus plausible serait de ramener toutes leurs activités « à la maison ». Selon lui, les États-Unis n’ont pas besoin de la Chine.
Dans un communiqué, Myron Brilliant le responsable des affaires internationales de la Chambre du commerce des États-Unis a fait état du rejet de cet appel au rapatriement lancé par le président Trump.
Il n’existe aucun moyen légal permettant au président d’obliger les entreprises américaines à quitter immédiatement la Chine. Il n’existe que très peu d’options au président Trump pour forcer la main aux entreprises présentes en Chine, selon Bill Reinsch, un ancien haut responsable du département du Commerce. En plus, cela pourrait énormément pénaliser des groupes comme Apple, General Motors ou Boeing.
Pour Myron Brilliant, un engagement constructif serait la meilleure voie à suivre pour mettre fin à la détérioration des relations commerciales sino-américaines. Il invite donc la Chine et les USA à trouver rapidement un accord commercial d’autant que les déclarations de Trump affolent Wall Street où plusieurs indices ont connu des reculs.