Lundi, LVMH a annoncé avoir racheté le Tiffany, le joaillier américain, pour 14,7 milliards d’euros, soit 16,2 millions de dollars. Réalisant sa plus grande acquisition, le géant français du luxe entend redonner à Tiffany son lustre à travers des investissements dans ses boutiques et le lancement de nouvelles collections.
Depuis lundi, la décision de rachat de Tiffany par LVMH est officielle. Le géant français du luxe a décidé de racheter le joaillier américain pour 14,7 milliards de dollars, soit un investissement de 135 dollars par action en numéraire. Il est prévu que LVMH finalise la procédure de rachat pendant l’année 2020.
Grâce à cette acquisition, LVMH va pouvoir étoffer sa division de montres et joaillerie la moins importante à ce jour, bien qu’elle se compose déjà de deux marques de renoms, Bulgari et Tag Heuer. C’est pour le groupe dirigé par Bernard Arnault l’occasion d’investir dans l’un des secteurs du luxe les plus dynamiques tout en étant plus présent aux États-Unis.
Il faudra tout de même beaucoup d’investissement de la part du groupe français pour relancer Tiffany qui pâtit des conséquences de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis. Les clients chinois du joaillier achètent de moins en moins aux États-Unis.
A cela, il faut ajouter l’évolution que connaissent les modes de consommation. De nombreux efforts de redressement ont été entrepris par Tiffany pour rajeunir son image et conquérir la clientèle digitale.
Tiffany, créée depuis 1837, s’est surtout rendue célèbre par ses écrins bleu vert et a vu sa renommée s’étendre à l’international grâce au film « Breakfast at Tiffany’s » de 1961. Seulement quelques marques, dont Cartier, peuvent rivaliser avec Tiffany en matière de renommée.
Dans une déclaration à Reuters, l’homme d’affaires Bernard Arnault a rappelé la place de choix de l’iconique couleur qui caractérise la marque américaine. Il n’a pas manqué de préciser qu’avec ce rachat, LVMH devient propriétaire d’une couleur, ce qui, selon lui, est rarissime.
Il croit au potentiel de Tiffany. En quelques années, il a fait de LVMH le numéro un mondial du luxe en procédant à plusieurs acquisitions. L’exemple le plus notoire est celui du joaillier italien, Bulgari. Grâce à cette acquisition, que des émissions obligataires ont servi à financer, LVMH verra son résultat opérationnel augmenter de 500 à 600 millions d’euros à partir de la première année.
En achetant l’action Tiffany à 135 dollars, LVMH gagne une prime de 7,5 % par rapport au cours de clôture à la Bourse de New York vendredi. Cela représente une prime de 50 % par rapport au seuil de l’action avant que l’intérêt de LVMH pour le joaillier américain soit rendu public. Il faut dire que voilà plusieurs années déjà que le géant du luxe fait la cour à Tiffany.
Lundi, à la clôture de la Bourse de Paris, l’action LVMH a fini sur un gain de 2,02 % à 404,25 € à la suite d’une montée à 405,90 €. Quant au titre Tiffany, il a pris 6,17 % à 133,25 dollars US.