2,41 milliards de dollars, c’est le bénéfice de Ford pour le compte du 4ème trimestre de 2017. Un résultat pas véritablement négatif, mais dont la marge bénéficiaire se situe tout de même en dessous de ce qu’avaient prévu les analystes. Une baisse due aux prix des métaux.
Selon les prix des métaux sur le marché actuellement, Ford conclut que la chute enregistrée sur son bénéfice trimestriel provient sans nul doute de cette hausse des prix. En effet, il convient de dire à ce sujet dire que le prix d’un métal comme l’acier a connu une augmentation de 9%. C’est le même son de cloche du côté de l’aluminium qui a flambé de 20%. Or, il faut le préciser, Ford, contrairement à ses concurrents, fait plus usage de l’aluminium dans ses constructions.
A cette augmentation des prix des métaux, il faut ajouter la volatilité des devises. Autant de facteurs qui, réunis, n’ont pas permis à la société américaine de véritablement jouir des efforts qui furent les siens au cours de l’année. Le bénéfice net par action est de 1,62 dollar, un ajustement entre un bénéfice de 1,42 et 1,70 dollar. Pour ce qui concerne le titre de l’action de Ford, il s’est effondré de 10 %.
L’année 2018 ne s’annonce pas particulièrement faste pour le constructeur américain. En effet, le prix des matériaux ne sont pas sur le point de baisser. En plus de ce tableau très peu reluisant, la marge opérationnelle de Ford est en baisse par rapport à celle de ses concurrents. Pour le compte du trimestre en cours, elle est de 3,7% alors qu’elle était de 5,7% il y a un an sur la même période.
On remarquera aussi que le chiffre d’affaires de la société américaine est en nette hausse, au-dessus des prédictions des analystes qui l’estimait à un maximum de 37 milliards de dollars. Ford a pourtant connu une augmentation qui a porté son chiffre d’affaires à 38,5 milliards de dollars.
D’autres constructeurs ont également été victimes de cette hausse des prix des matériaux de construction. Mais alors que certains se sont tournés vers un renflouage de leur stock, Ford n’a annoncé aucune mesure particulière – en dehors d’un plan financier drastique – pour anticiper le phénomène.
« Nous devons être beaucoup mieux adaptés que nous ne le sommes, quel que soit l‘avenir », a fait entendre Bob Shanks, le directeur financier de Ford, faisant ainsi vraisemblablement allusion au plan de réduction des coûts de 14 milliards de dollars sur une période de 5 ans.