Lundi, les prix du pétrole ont augmenté. En cause, la hausse de l’optimisme économique entretenu par les vaccins contre la Covid-19, les mesures de relance du gouvernement américain ainsi que la hausse de l’activité des usines européennes en dépit des limitations liées à la pandémie.
Le prix du pétrole a connu une hausse depuis que la demande chinoise a montré des signes de ralentissement. À 16h29 GMT, la hausse du prix du brut était de 51 cents, soit 0,8 % à 64,93 dollars le baril.
Au mois de février dernier, la plupart des usines chinoises ont dû ralentir la croissance de leurs activités, ce qui a donné l’alerte à propos des achats chinois du brut et de la pression que cela pourrait exercer sur le prix du pétrole.
Selon Phil Flynn, analyste senior chez Price Futures Group à Chicago, si la demande chinoise faiblit, c’est parce que les Chinois ont acheté « tout le pétrole dont ils auront besoin pendant un certain temps ». « On dit que leurs réserves stratégiques sont remplies et que certaines personnes parient contre les Chinois qui continuent de faire monter les prix du pétrole. »
A contrario, l’activité allemande connaît son pic le plus haut sur les trois dernières années. Encouragée par une demande qui ne cesse de grimper, l’activité des usines de la zone euro est en pleine accélération.
Jeudi, les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) doivent se réunir pour discuter de l’augmentation de la production mondiale à 1,5 million de barils de brut par jour.
Analyste chez PVM Oil Associates, Tams Varga a déclaré : « Les trois principaux facteurs de soutien sont les déploiements de vaccins répandus, l’optimisme quant à la croissance économique et l’idée que le bilan pétrolier se resserrera à la suite des deux premiers points ».
L’autre mesure de taille ayant permis la hausse des prix du brut, c’est le vote samedi dernier d’un plan de relance de 1,9 billon de dollar par la Chambre des représentants. Dans l’hypothèse où il est adopté par le Sénat, le plan de relance servira à payer les vaccins et les équipements médicaux. Il financera aussi une nouvelle série d’aides d’urgences au profit des petites entreprises et des ménages, ce qui impactera directement la demande en pétrole.
En outre, la validation du vaccin contre la Covid-19 du laboratoire de recherche Johnson & Johnson permet de doper les perspectives économiques. Jusqu’à cette annonce, les données relatives à la fabrication de vaccin à l’échelle mondiale étaient controversées.
Cette année, le changement climatique et les énergies renouvelables ont été au cœur des débats pendant le plus grand rassemblement d’investisseurs, de dirigeants d’entreprises exploitations d’énergies et de politiciens venus de toute la planète. Avec les compagnies pétrolières, ils tentent de trouver une nouvelle orientation à leurs portefeuilles dans un contexte de relance de l’industrie des énergies fossiles en pleine pandémie de Covid-19.
Au cours de la prochaine décennie, la demande de pétrole connaîtra la hausse. Bien que les énergies renouvelables sont au cœur des débats, les combustibles fossiles demeureront au cœur du mix énergétique. C’est ce qu’a déclaré lundi à la CERAWeek, John Hess, directeur général de la Hess Corp.