Le premier ministre français, Edouard Philippe, a annoncé lundi le montant du plan d’investissement sur les cinq années à venir, qui s’élève à 57 milliards d’euros. On est bien loin des 50 milliards annoncés au départ et un peu moins éloigné des 56,3 avancés par Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, aux premières heures du lundi.
Selon le contenu du rapport de l’économiste Jean Pisani-Ferry, 45 milliards d’euros proviennent de nouvelles sources de financement, et 12 milliards des crédits existants. Même si la France est actuellement déficitaire, le gouvernement rassure sur le fait que le budget élaboré n’aura aucun incident sur les finances publiques. En effet, le rapport fait état de ce que sur les 45 milliards provenant de nouvelles sources, 11 milliards proviendront de la CDC et de la BEI, et 24 milliards seront puisés dans les caisses de l’Etat.
Selon les propos du premier ministre, l’Etat ambitionne entre autres d’« accélérer l’adaptation de la France au XXIe siècle ». Ainsi, le plan d’investissement publié est bâti sur deux piliers à savoir, « les réformes économiques et sociales » et « l’amplification des investissements massifs ». Pour ainsi dire, ce sont 15 milliards d’euros qui seront consacrés à la formation de deux millions de français peu qualifiés pour décrocher un emploi. Des investissements sont aussi à prévoir dans le domaine de l’énergie. A ce propos, ce sont 7 milliards qui iront à l’énergie renouvelable et 9 milliards serviront à accompagner les rénovations thermiques. Plusieurs autres domaines sont à prendre en compte dans ce plan d’investissement, notamment « l’innovation et la compétitivité ». Ici, le budget est subdivisé en deux grandes parties. Dans le but de faire des économies sur le mode de fonctionnement de la machine étatique, 9 milliards seront alloués à la numérisation des activités publiques. 5 milliards sont destinés aux secteurs de l’agriculture afin d’« accélérer l’adaptation des outils et le changement des pratiques ». Tous ces détails ont été rendus publics au cours de la conférence de presse donnée par le premier ministre ce lundi. Entre autres points à retenir, il y a l’inclusion du PIA 3 pour un budget de 10 milliards d’euros. Les financements de cette partie du plan proviendront des prêts, des fonds de garantie et d’autres dispositions économiques prises dans ce sens. Selon Edouard Philippe, ce sont 7 ou 8 milliards d’euros qui sont à prévoir pour le budget 2018, avec 5 milliards sous formes de crédits budgétaires. 27 septembre 2017 La Rédaction