Plusieurs pays, avec la France en chef de fil, avaient placé leurs espoirs en cette rencontre des argentiers internationaux. Mais pas de chance, les voix ne convergent pas vers une prise de décision qui pourrait favoriser un meilleur contrôle des crypto-monnaies.
La rencontre du G20 de Buenos Aires en Argentine aura accouché d’une souris au sujet de l’épineuse question du contrôle des crypto-monnaies qui échappe à l’ensemble des gouvernements et des institutions financières. Pourtant, si l’on en croît les résultats des enquêtes et des réflexions émises par les uns et les autres bien avant l’ouverture de ces assises, ces monnaies seraient à la base de bien des déboires dans différents horizons géographiques.
Pour mémoire, il était fait allusion aux fuites de capitaux, au blanchissement d’argent et surtout au financement des activités terroristes. Ce qui est le plus mis en avant, c’est le système de protection de la blockchain dont bénéficient les usagers de ces monnaies et qui ne permet pas aux enquêteurs de remonter à la source des transactions qui sont effectuées sur internet. Pourtant, aux assises du G20 qui se sont tenues en Argentine, ces situations n’ont pas suffi à unir les financiers du monde.
Les avis sont partagés entre les participants. Selon le rapport qu’en fait Reuters, la plupart des argentiers qui ont participé à cette assise ont estimé que les crypto-monnaies ne constituent pas un élément de menace pour le système financier mondial. Ils ont, cependant, reconnu que son usage peut, en effet, favoriser le blanchiment d’argent ou encore le terrorisme dans le monde. Il faut dire à ce propos que même cette évidence n’aura pas non plus suffit puisque qu’aux sorties de cette phase de réflexion pour le moins infructueuse, aucune solution ne se profile à l’horizon.
Et la situation semble encore plus complexe avec les États-Unis d’Amérique qui ne sont actuellement favorables à aucune décision qui pourrait induire des injonctions ou des changements au plan économique. Le G20 ne fera donc rien sauf peut-être se cantonner aux recommandations de Mark Carney, c’est-à-dire se contenter de garder la veille et d’émettre des analyses et des études sur la question.
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La tournure que les discussions ont prise à ce G20 n’est certainement pas de nature à ravir les autorités françaises qui semblaient bien parties pour susciter un front commun contre les crypto-monnaies. En même temps, on fera remarquer que ces monnaies continuent de s’imposer et de convaincre plusieurs utilisateurs. En effet, alors que les bourses subissaient des crashes il y a encore quelques mois, c’est avec la crypto-monnaies que certains investisseurs boursiers ont pu sauver une partie de leur patrimoine.
Ce qui à conduit certains analystes à avancer l’argument selon lequel les crypto-monnaies pourraient, à l’avenir, servir de moyen de stockage de ressources financières en cas de séisme dans le système financier classique. En outre, il apparaît que des pays comme la Russie et encore la Chine sont en train de mener des réflexions pour la création de crypto-monnaies nationales afin de palier au problème de fuite de capitaux.