1400 clients et environ cent millions d’euros investis et gérés par un robot. Dans le domaine du financement de la hightech (fintech), la Suisse disposera peut-être sous peu d’une licence light.
Advisor, c’est le nom du Robot qui prend en charge les finances des clients de Swissquote qui investissent dans le domaine des nouvelles technologies. Il est question ici d’un logiciel conçu pour gérer les comptes des clients pour remplacer l’intervention humaine. Ainsi, à partir de discussions et des différentes informations fournies par le client, le robot-Advisor est paramétré pour prendre en charge le compte. L’échange est d’autant plus important que les risques de perte de devises sont réels. Cependant, cela n’a pas empêché presque 1400 clients de faire confiance à Swissquote. Chaque année ce sont, un peu plus de 10 millions d’euros que la banque injecte dans le secteur de la création de technologies. Avec une somme pareille et un nombre aussi important de clients, l’entreprise prévoit pour la fin de cette année environ cent millions d’euros dont Advisor aura la gestion sur les 16 milliards d’actifs.
Si l’on en croit les propos du Directeur Général de Swissquote, Marc Bürki, « ce n’est pas le moment de vraiment penser à l’obtention d’une licence, même light ». Plusieurs handicaps se dressent sur le chemin de la banque. L’un des plus gros est le fait que le mode de gestion des comptes bancaires des clients qui ont des avoirs dans le secteur ne contente pas tout le monde. Dans une interview publiée dans Le Temps, Marc Bürki a mis en exergue deux handicaps majeurs qui limitent la Suisse quant à l’obtention de cette licence. D’abord, le pays ne dispose pas de passeport Européen, ce qui limite considérablement son accès au marché continental. Ensuite, les réglementations en vigueur dans le domaine de la banque ne tiennent pas encore réellement compte des banques nouvelles générations. Il s’agit donc de deux grandes mises à jour auxquelles la Suisse ne saurait se soustraire si elle compte vraiment profiter des avantages que sa position actuelle lui confère. Cela est d’autant plus important que personne ne saurait réellement prédire le marché Européen surtout depuis la sortie fortement commentée de la Grande Bretagne de l’Espace Economique Européen. Marc Bürki lui-même a d’ailleurs reconnu les avancées de la Suisse dans le domaine en ces termes : « La Suisse est bien placée pour jouer un rôle majeure dans le domaine de la fintech ».
13 septembre 2016 La Rédaction