Si vous êtes chef d’entreprise, il est possible que vous ayez enregistré le départ de quelques-uns de vos meilleurs employés sans vraiment comprendre pourquoi. Il est pourtant possible que vous soyez vous-même la source du niveau relativement élevé de votre taux de roulement. Voici 5 raisons qui pourraient bien expliquer le départ de vos meilleurs employés.
Au sein d’une entreprise, entre les employés, il y a souvent une sorte de concurrence qui, lorsqu’elle est positive s’assimile beaucoup plus à l’émulation. C’est d’ailleurs l’un des facteurs moteurs du développement de l’entreprise. Vous ne devriez pas traiter les plus performants de la même manière que les autres. Et par traitement, nous n’entendons pas forcément le facteur financier, mais d’abord et surtout le facteur psychologique. Les employés les plus performants attendent surtout une motivation du type psychologique. Fréderick Herzberg l’a prouvé déjà en 1971 suite à ses études qui lui ont permis de conclure que pour motiver ce type de personnes, il faut leur donner un travail qui leur « permet de se réaliser, qui leur offre la possibilité de faire une expérience enrichissante (variée, assez difficile, importante) et qui comporte une certaine autonomie et des responsabilités ». Donnez leur par exemple plus d’autonomie, de liberté et de responsabilité. Si, au contraire, vous exercez sur ce type d’employé la même pression et le même contrôle que sur les moins performants, vous ne devriez pas vous étonner que, frustré, sa motivation retombe et que finalement il mette ses atouts au service d’une entreprise autre que la vôtre.
Les meilleurs employés sont souvent ceux qui savent trouver du plaisir dans ce qu’ils font. Ils aiment une certaine liberté et restent décontractés dans l’exécution de leurs tâches, et c’est justement ainsi qu’ils parviennent à optimiser la qualité de leurs réalisations. De tels individus ont beaucoup de mal à s’adapter et à devenir productif dans un cadre de travail où il y a trop de règles. Ce qui peut paraître surprenant pour certains chefs d’entreprise, c’est le fait que les employés concernés préfèreront claquer la porte et partir si de telles conditions persistent plutôt que d’accepter une augmentation salariale. Ce sont des personnes qui ont un sens très aigu de la conscience professionnelle, et qui sont très créatives lorsqu’on les responsabilise et qu’ils ont une certaine autonomie. Trop de règles étouffent la créativité au sein d’une entreprise, tout comme l’absence totale de règles assure le résultat inverse.
Certains chefs de société aiment contenir leurs employés, les maintenir à des postes donnés un peu comme s’ils craignent que ceux-ci n’en finissent plus de grimper les échelons ou par peur de les voir exiger une augmentation de salaire. Pour un employé qui se sait compétent, il n’y a rien de pire que la monotonie. Ce type d’individu a toujours soif de nouveautés. Il recherche constamment de nouveaux défis, de nouveaux challenges. Faire barrage à ses perspectives est la meilleure façon de lui montrer la porte de la sortie. Songez plutôt à offrir à vos meilleurs employés de nouvelles possibilités, de nouvelles chances, de nouvelles perspectives. Montrez leur par exemple le niveau qu’ils pourraient atteindre dans cinq ou dix ans. Il est préférable de leur proposer des ouvertures, qu’ils se sentent impliqués. L’équilibre de votre entreprise et de vos équipe en dépend.
Promouvoir des gens qui ne le méritent pas peut être insupportable pour des employés talentueux. En effet, s’il est vrai que les promotions au sein d’une entreprise permettent d’ouvrir des perspectives pour l’avenir, il est encore plus important de promouvoir uniquement ceux qui se sont le plus mis en valeur par leurs efforts. Une façon aussi d’encourager à la démission est de ne pas souligner et saluer les efforts consentis par les uns et les autres.
Les bons gestionnaires savent que la vie privée et celle professionnelle sont parfois étroitement liées. En d’autres termes, un employé qui a des problèmes chez lui court le risque de devenir peu productif sur son lieu de travail. Ce risque devient encore plus grand et peu se transformer en frustration lorsque vous ne faites pas preuve de compréhension en tant que responsable. Les aspects émotionnel et psychologique ne devraient pas être négligés dans les rapports de travail. Ignorer totalement la vie privée de vos employés est une erreur. S’il est vrai qu’il faut rester professionnel, il est tout aussi important de ne pas oublier que nous sommes des humains. Un bon patron doit pouvoir, à défaut de s’enquérir de la situation de ses employés, montrer de l’empathie lorsque situation est connue et, si cela est possible, apporter son aide.