Le vendredi 8 février 2019, le groupe Sony a déclaré qu’il lançait pour la première fois un plan de rachat d’actions qui s’élèvent à 100 milliards de yens, ce qui équivaut à 910 millions de dollars et 803 millions d’euros. Cette opération devrait relever en Bourse le cours du groupe qui a récemment souffert des mauvais résultats enregistrés par ce dernier au quatrième trimestre 2018.
SoftBank Group, un autre géant japonais, a, lui aussi, fait une annonce similaire plus tôt et a informé qu’il rachètera ses propres titres pour un montant six fois supérieur à celui de Sony (600 milliards de yens). Ces deux entreprises ne sont pas les seules à avoir prévu cette opération puisque l’instrumentier Yamaha et Itochu, l’entreprise de négoce, ont également annoncé des projets de rachats de titres au moment de la publication des résultats trimestriels qu’ils ont réalisés. D’après la société IN Information Systems spécialisée dans les services d’informations financières, durant les cinq années précédentes, les entreprises cotées en Bourse ont effectué une pléthore de plans de rachats d’actions ; leur nombre a plus que doublé (X 2,5) sur la période.
Concernant le rachat des actions par Sony, celui-ci a déclaré que sa santé financière, qui s’était considérablement améliorée, lui permettait de procéder à une telle opération. Le plan envisagé par la multinationale japonaise est estimé à 2,36 % des actions qu’elle a émises et prendra fin le 22 mars 2019. L’un des analystes d’IwaiCosmo Securities, Hiroyasu Nishikawa, voit d’un bon œil cette décision de Sony qui montre bien que le groupe fait attention au marché de même qu’aux attentes exprimées par les actionnaires.
Sur les deux ans passés, Sony a souvent augmenté le revenu des actionnaires grâce à un accroissement du dividende représentant 7,09 % du bénéfice total réalisé sur le précédent exercice fiscal. L’avocat d’affaires Stephen Givens voit dans ces rachats d’actions de SoftBank et Sony une politique ayant pour but de renforcer un peu plus le cours des titres ; ces initiatives répondent à une tendance suivie dans les sociétés japonaises pour lesquelles ce genre de plan présente bien des avantages comparativement aux dividendes en espèces. Le géant de l’électronique qui, il y a quelques années encore, était en situation de déficit, a décidé de se tourner vers le monde du divertissement qui lui rapporte des bénéfices stables provenant des jeux vidéo et de la musique.
Lundi 4 février 2019, Sony a révélé son meilleur résultat sur trois mois, lequel résultat est réalisé grâce à l’achat de la maison de disques EMI. Mais ce même jour, le titre a perdu plus de 8 % en une séance à cause, entre autres, de la difficulté à écouler ses consoles. Même si le titre Sony a grimpé de plus de 4 % suite à l’annonce vendredi dernier du programme de rachat de titres, la semaine a pris fin avec un recul de presque 11 %, ce qui porte à 7,9 % le repli de l’action depuis janvier 2019.
11 février 2019 La Rédaction