Le burnout, épuisement professionnel qui touche 10% des travailleurs et en conduit certains au suicide est un mal qui se répand de plus en plus dans nos sociétés en pleine crise. Pour éviter que le pire n’arrive, il est souhaitable de pouvoir reconnaître les signes avant coureurs de cette maladie
L’épuisement professionnel menace de plus en plus de secteurs d’activités. Sa prévention par la détection précoce, est jusqu’à présent l’un des meilleurs moyens de sauver les personnes qui y sont exposées.
Les siestes sont recommandées par les médecins pour leurs effets bénéfiques pour la santé. Par contre, leur durée optimale est de 30 minutes et pendant ce laps de temps, vous ne devriez pas pouvoir rêver. En effet, les rêves surviennent après que le cerveau soit entré en sommeil paradoxal, ce qui ne survient généralement qu’après 90 minutes de sommeil. Un rêve pendant votre petite sieste d’une demi-heure est alors le symptôme d’une carence aigue de sommeil, précurseur généralement d’un stress. Si les rêves pendant les siestes deviennent votre nouveau dada, commencez à vous inquiéter.
Oublier des choses de temps en temps n’a rien d’alarmant. Ce qui l’est par contre, c’est le fait d’en oublier des tas, ce qui arrive aux personnes au bord du burnout en effet, l’effort intellectuel qu’elles doivent fournir au travail est si intense que leur cerveau considère comme inutile tout ce qui n’y a pas rapport. Sous l’effet de l’hormone générée par le stress, il n’enregistre pas les nouvelles informations qui lui sont communiquées, ou alors a des difficultés à accéder aux anciennes. Dans ce cas, une petite pause s’impose.
Le stress bien que ne causant pas les problèmes digestifs, accentue la perception de leurs effets. Quand vous êtes anxieux, ces effets vous paraissent beaucoup plus désagréables, vous donnant ainsi l’impression de mal digérer tout ce que vous mangez. La dose de cortisol secrétée est plus importante, ce qui rend les personnes “hypersensibles aux problèmes digestifs”.
Le stress, lorsqu’il est important, permet la libération, à travers la peau, de certains composés chimiques qui entraînent l’inflammation de cette dernière. Cette inflammation peut entraîner une hypertension de la peau qui se traduit généralement par une crispation du visage (qui n’arrange rien, bien au contraire), ou par une hypersensibilité.
Un des plus classiques signes avant coureurs du burnout est l’impossibilité de l’individu à laisser de côté ses préoccupations professionnelles. L’amour du travail chez lui se transforme en une obsession qui le fait travailler ou penser au travail à tout moment. Cela provoque même chez lui des insomnies, ce qui le fatigue presque continuellement. Si cette situation dure longtemps, elle risque de conduire la personne qui la subi au burnout.
La fatigue induite par l’impossibilité de se déconnecter du travail se répercute sur le rendement de la personne qui en souffre. Elle a de plus en plus de mal à assurer les tâches qui sont les siennes et sa capacité de concentration diminue considérablement.
Les personnes exposées au burnout ont des difficultés à suivre le rythme de travail et perdent confiance en elles. D’autres encore, se sentent abandonnées et la combinaison de tous ces facteurs fait qu’elles se replient sur elles même. Elles se feront donc plus rares dans les lieux tels que le restaurant de l’entreprise ou à la machine à café où elles pourront croiser leurs collègues de travail.
Le sentiment d’incompétence que perçoivent les personnes au bord du burnout les poussent à en faire toujours un peu plus, dans le but de compenser cette incompétence et d’obtenir la reconnaissance de leur entourage. Elles deviennent alors hyperactives, car estimant que ce qu’elles fournissent comme effort n’est pas assez. Malheureusement, cette hyperactivité ne permet pas toujours d’atteindre les objectifs qui la motive, ce qui accroît la tension et le stress de l’individu, le conduisant presque au bord du gouffre.
Les personnes risquant de souffrir du burnout sont instables, émotionnellement et supportent très mal les contrariétés. Cela les rend pour le moins imprévisibles. Elles sont alors prises de fréquents accès de colères ou crises de larmes, qui ne sont pas toujours comprises par leurs collègues, ce qui renforce leur sentiment de solitude.
Les changements radicaux de comportements sont également observés. Une personne très consciencieuse et perfectionniste au travail peut brusquement se révéler laxiste ou retardataire. Ou alors, elle développera un cynisme ou une exigence envers les autres qui la rendra invivable au travail. Il faudrait, dans ces cas faire attention, et si rien dans son environnement ne justifie ces changements de comportement, vérifier qu’elle n’est pas menacée par le burnout.