C’est dans le cadre d’une enquête ouverte par le département de justice américain à l’encontre du constructeur allemand que cette somme sera versée. Pour le moment, les discussions se poursuivent.
Les faits qui sont reprochés à Volkswagen remontent à l’année 2015. Pour rappel, la société allemande avait été accusée d’avoir “traficoté” un certain nombre de ses véhicules fonctionnant au moteur diesel. En effet, Volkswagen avait incorporé à ces diesel 2,0 litres, des logiciels qui permettaient de réduire les données d’émissions sur ces véhicules. Au total, 475 000 véhicules étaient concernés. Mais pas que , puisque plus tard, Volkswagen avait reconnu qu’une autre série de moteur diesel 3,0 litres avait aussi le même logiciel à bord. Il s’agissait là de 80 000 autres véhicules. Une somme a d’ores et déjà été annoncée pour dédommager les propriétaires de ces véhicules diesel. On parle de 17,5 milliards de dollars qui seront répartis selon les Etats. Mais bien au-delà, il y a une autre lutte que Volkswagen mène afin de mettre un terme à ce feuilleton de justice qui risque fort bien d’entamer négativement ses chiffres.
Le 20 janvier prochain, le nouveau Président élu des Etats-Unis, Donald Trump, sera officiellement installé à la Maison Blanche. De toute évidence donc, il est dans l’intérêt de Volkswagen que cette affaire soit close avant cette date, au risque d’être reportée aux calendes grec. Pourtant, jusque-là les tractations vont toujours bon train. Même s’il est annoncé une somme de 2,84 milliards de dollars pour mettre un terme à tout ceci, rien n’est encore vraiment décidé. Il se pourrait bien que les compromis échouent et que la justice américaine décide de continuer ses investigations et poursuites contre le constructeur allemand sur son territoire. D’un autre côté, certains media ont aussi annoncé qu’il se pourrait que la note de l’enveloppe imposée à Volkswagen grimpe pour peut-être frôler les 4 milliards de dollars. Dans ce cas de figure, il est peu probable que Volkswagen ait vraiment le choix. Il lui faudra se plier à ce que la justice américaine aura décidé dans l’un ou dans l’autre des cas.
Il est à noter que depuis que cette affaire a été portée devant la justice américaine, Volkswagen peine sur le marché américain. D’abord, il lui est interdit toute vente de véhicule au moteur diesel sur le territoire des Etats-Unis. Ensuite, c’est sa réputation qui prend pour ainsi dire un gros coup. S’il lui sera un peu difficile de la reconstruire, cet accord devrait tout au moins lui permettre de souffler un moment.
10 janvier 2017 La Rédaction