Alors que les investisseurs craignaient que Donald Trump se lance dans l’application d’une politique qui prônerait le protectionnisme, le discours qu’il a prononcé lors de son investiture fut un véritable boost pour la bourse américaine. Elle a d’ailleurs fini dans le vert, avec un niveau atteint pour la dernière fois, il y a cinquante ans.
« America First » comme il l’avait dit durant sa campagne, l’homme y tient et l’a fait entendre dans son premier discours en tant que président de la première puissance mondiale. Donald Trump a annoncé que sa politique sera axée autour des priorités américaines. L’Amérique passera pour ainsi dire avant tout le monde et tout le reste. Un discours qui, même si les investisseurs s’y attendaient, a eu un effet contrepied, car les indices boursiers ont littéralement crevé le plafond. Le Dow Jones a pris 94,85 points. En salle, l’indice boursier était monté à 18.843,94 avant de terminer à 19.827,25. A côté du Dow Jones, le Standard & Poor’s 500 a gagné 7,62 points avec un Nasdaq Composite qui a eu en plus 15,25 points.
« Si vous voulez voir un signal dans le discours inaugural, c’est le fait que le commerce international reste en tête de liste et qu’il va rapidement agir à ce sujet », a laissé entendre Brad McMillan, le responsable des investissements de Commonwealth Financial. Cette petite analyse est faite pour contrecarrer le fait qu’il a été constaté que pendant son discours inaugural, les marchés des actions ont procédé à une réduction de leurs gains. Plusieurs interprétations ont été sujettes à ce rabais. Pour certains, il était juste question d’un achat de l’élection afin de vendre la prise de fonction. Mais d’un autre côté, d’autres pensent toujours que c’est la crainte de la mise en pratique de la politique protectionniste de Trump qui en est à l’origine.
Mais dans le lot de tous ceux qui attendent beaucoup de cette ferveur, les investisseurs sont les plus concernés. Ils espèrent que la montée de la valeur boursière américaine se maintiendra à défaut de poursuivre son ascension. Cette crainte semble d’autant plus justifiée que depuis le début du mois de janvier, elle freine petit à petit. De plus, un constat d’ordre général et historique permet d’observer que les premiers mois des mandats des présidents américains ne leurs sont pas toujours favorables.
Les jours à venir fixeront les uns et les autres sur le cas singulier de Trump.
31 janvier 2017 La Rédaction