Alors que l’OPEP nourrissait des espoirs quant à ce que serait la valeur du baril du pétrole pour cette fin d’année en prélude à l’an prochain, ses rêves viennent de sombrer dans… une marée noire. En effet, les États-Unis ont annoncé être en excès de stock d’essence.
En référence à cette annonce des États-Unis, ce sont 54 cents qui ont dégringolé de la valeur du baril de Brent de la mer du Nord. La valeur de cette référence américaine du brut est maintenant de 56,60 dollars, comme le confirme le New York Mercantile Exchange. Mis en cause, les excès des stocks d’essence aux États-Unis, alors que les stocks de brut sont en recul. En effet, les stocks d’essence sont en nette augmentation de 5,7 millions de barils tandis que ceux de brut sont en recul de 5,1 millions de barils à la date du 8 décembre.
Ce sont là des chiffres qui représentent presque le double et l’inverse de ce que prévoyaient les analystes. En effet, selon leurs prévisions, les barils de brut devaient plafonner à 2,9 millions de barils tandis que ceux de l’essence devait être à 2,3 millions. Dans ce contexte, l’OPEP devra, par conséquent, revoir ses prévisions concernant le coût du baril du pétrole, mais aussi pour le compte de l’année prochaine. « Beaucoup de choses pourraient changer dans les mois à venir, mais il semble que les espoirs des producteurs d‘une bonne nouvelle année, avec la poursuite du déstockage en 2018 au même rythme de 500.000 bpj qu‘en 2017, pourraient ne pas être comblés », a estimé l’OPEP.
« Depuis cet automne, il y avait des barils manquant entre les données des importations, de la production nationale et des raffineries. Si l’on estime que l’erreur était du côté de la production, les États-Unis pourraient déjà avoir dépassé les 10 millions de barils », a laissé entendre Torbjorn Kjus, analyste chez DNB Markets.
Mais dans cette atmosphère de surprise, les analystes annoncent quand même que la demande devrait rester solide dans le courant de l’année prochaine. Ceci reste possible dans la mesure où la plupart des pays de l’OPEP avaient accepté de réduire leur production de barils par jour. « La croissance de l‘offre totale pourrait être plus rapide que la croissance de la demande: de ce fait, l‘excédent au premier semestre pourrait être de 200.000 barils par jour avant de se transformer en déficit d‘environ 200.000 bpj au second semestre, ce qui donne pour l‘année 2018 un marché tout juste équilibré », a fait savoir Reuters Paris.
18 décembre 2017 La Rédaction