Toujours en plein dans l’exécution de son plan d’austérité, la Grèce affiche des résultats encourageants depuis plus d’un an. Son PIB est en nette progression. Le pays repart sur le marché économique en août sous de bons auspices, même si des grèves s’annoncent dans le secteur des transports.
Cela fait maintenant cinq trimestres successifs que la Grèce enchaîne les résultats positifs. Mais plus encore, les chiffres qui concernent la croissance du pays au cours des trois premiers mois de cette année sont bien au-delà des attentes. La croissance du produit intérieur brut du pays est de 0,8 % pour le compte des trois premiers mois, alors qu’il était de 0,2 % sur les trois derniers mois de 2017. Selon les explications données par Nikos Magginas, économiste de la National Bank, cette hausse serait le fait de l’augmentation du taux d’exportation qui est passé à 9,5 %. A côté, celui des importations a connu une baisse de 2,7 %.
« C’est le rythme de croissance annuel le plus soutenu depuis dix ans, porté surtout par les exportations nettes, qui viennent compenser un effet de base négatives de dépenses en investissements. (…) La performance meilleure que prévue au premier trimestre donne du crédit à la prévision officielle d’une croissance annuelle de l’ordre de 2,0 % cette année », a laissé entendre Magginas. En effet, à propos de cette prévision, il s’avère que, tandis que la Commission européenne annonce une croissance annuelle de 1,9 %, le Fonds Monétaire International table sur 2 %.
Mais tout est loin d’être positif en Grèce. En effet, le secteur des transports a annoncé un mouvement de débrayage généralisé pour la date du mercredi 6 juin. Ce mouvement est lancé contre la poursuite du plan d’austérité dans le pays, le troisième. Les manifestants le feront sous des slogans comme « ça suffit, stop au sacrifice des travailleurs ». Cela fait presque dix ans maintenant que le pays purge sa dette contractée auprès du FMI et de la commission européenne. Une dette qui devrait l’aider à sortir de la crise financière dans laquelle il s’est enlisé et qui a failli lui faire écoper d’une expulsion de la zone Euro.
En termes clairs, cette grève aura pour conséquences de semer le trouble dans le secteur touristique, dans la mesure où plusieurs vols seront annulés et d’autres reprogrammés. Il en sera de même pour le transport maritime. Il est aussi prévu un arrêt de travail dans le secteur du transport ferroviaire ainsi que dans celui des transports urbains, notamment en fin de journée. Le secteur du journalisme sera aussi de la partie, privant les citoyens d’informations au cours de cette période sensible. Au nombre des syndicats qui se sont engagés dans la grève, on a le GSEE, mais aussi Adedy qui dernier entend protester contre les nouvelles coupes prévues sur les salaires des retraités.
04 juin 2018 La Rédaction