Le poids lourd chinois du e-commerce, Alibaba a annoncé samedi avoir atteint un pic de ventes estimé à 168,3 milliards de yuans (21,7 milliards d‘euros) dans le cadre de la « journée des célibataires », qu‘il a lui-même instaurée, et qui est devenue le plus grand épisode commercial au monde.
Les opérations commerciales effectuées durant ces 24 heures, pendant lesquelles le géant chinois a octroyé à ses clients des remises à n’en plus finir, surpassent – et de loin – les chiffres de ventes des soldes du « Black Friday » et du « Cyber Monday » aux Etats-Unis, le vendredi et le lundi qui font suite à la fête de Thanksgiving, et représentent un montant supérieur au PIB de l‘Islande ou du Cameroun. Selon le site français de divertissement Konbini, « ce qui a été dépensé en l’espace de 24 heures représente l’équivalent du PIB de l’Afghanistan ou du Honduras ! »
On parle d’un montant de près de 22 milliards d’euros qui proviennent de ventes de produits électroménagers, d’articles de mode, de jouets ou encore de produits alimentaires. Une autre précision très intéressante est apportée par Les Echos : « La majeure partie des achats s’est réalisée via les smartphones. » Le journal fait également remarquer qu’en tout, plus d’une soixantaine de marques internationales « ont vu leur volume de transactions dépasser les 15 millions de dollars en seulement une heure ! »
En fait, toutes les plateformes érigées par le groupe Alibaba ont des applications dédiées permettant à leurs utilisateurs de payer leurs achats du bout des doigts ; c’est donc de cette façon que « 90% des transactions provenaient d’un mobile ».
Jack Ma, le fondateur de la plateforme Alibaba, a lancé les hostilités du gala d‘ouverture de ce que l’on pourrait bien appeler le “black Friday chinois”, à coup de célébrités. De grands noms tels que l‘actrice australo-américaine Nicole Kidman, le chanteur américain Pharrell Williams ainsi que des musiciens et stars du cinéma chinois tels que Zhang Ziyi et Fan Bingbing étaient présents.
La ferveur qui entoure cet événement fait néanmoins oublier les défis auxquels sont confrontés les distributeurs en ligne chinois comme Alibaba et JD.com, qui sont obligés d’investir constamment afin d’attirer des clients, dans un contexte chinois où la demande est au ralenti et où le marché est de plus en plus concurrentiel.
« Une bonne partie des fruits des branches les plus basses ont déjà été cueillis et la concurrence est de plus en plus vive pour attirer une part des dépenses des ménages », affirme Matthew Crabbe, économiste pour la région Asie-Pacifique de la société Mintel, spécialiste mondial de l’étude de marché.