L’équation se complique de plus en plus pour le constructeur allemand Volkswagen. Une société allemande du nom de Deutsche See vient de porter plainte contre la firme et exige une somme de 11,9 millions de dollars comme compensation.
Le Dieselgate continue de répandre sa tache. Déjà mis en cause aux Etats-Unis, c’est maintenant dans son pays d’origine que le constructeur allemand se retrouve devant la justice dans une affaire qui commence par sérieusement entacher la renommée de la marque.
Deutsche See, une société allemande spécialisée dans la distribution de produits marins, vient d’assigner le géant de l’automobile en justice. Deutsche See reproche à Volkswagen d’avoir trompé sa confiance en lui louant des véhicules qui ne respectaient pas les normes environnementales. En effet, Deutsche See avait jusqu’ici un contrat avec Volkswagen qui se traduisait par la location de 500 véhicules. Récemment, des discussions avaient été entamées dans le but de trouver une sortie amiable à la crise. Seulement, depuis un moment, ces entrevues ont été carrément suspendues. Et on apprend qu’en lieu et place des managers qui servaient d’intermédiaire pour juguler la crise avec Deutsche See, Volkswagen a désormais donné le pouvoir à un collectif d’avocats et à des experts en relations publiques.
Interrogé sur le sujet, le constructeur automobile ne s’est pas vraiment exprimé, préférant entretenir le flou et le silence autour de ce qui, visiblement, n’aide en rien à son éclat. L’étau semble même se resserrer autour de la marque puisque le tribunal de Brunswick a maintenant pris la décision de reprendre le dossier et de l’élargir du point de vue de l’enquête. Brunswick estime que l’ancien directeur de Volkswagen avait surement menti quand il avait prétendu ne pas être au courant de l’installation d’un logiciel de falsification de données. Ce n’est surement pas encore la fin de ce sombre feuilleton. Pour rappel des faits, Volkswagen s’était vu interpellé par le gouvernement américain sur ce qui semblait être une affaire de falsification. Nous étions en 2015, et le constructeur avait reconnu avoir introduit dans un certain nombre de ses moteurs Diesel un logiciel qui avait la capacité de tromper les tests de respect des normes environnementales et d’émission de gaz toxiques par les moteurs. A l’heure actuelle, cette bourde de Volkswagen lui a déjà couté 20 milliards d’euros. Des frais qu’il a fallu payer aux consommateurs et au gouvernement américain pour que l’affaire ne prenne pas une ampleur incontrôlable. Mais avec cette nouvelle tournure, c’est à se demander si cela aura servi à quelque chose. Le Dieselgate continue sa route ténébreuse.
Lundi 27 Février 2017 La Rédaction