Le solde négatif du budget de l’Etat français a enregistré une diminution au cours de l’année écoulée. En effet, la valeur du défit budgétaire de la France a été de 67,8 milliards d’euros en 2017 ; et c’est une très bonne nouvelle puisque deux mois seulement auparavant, on prévoyait un déficit qui devait s’élever à 74,1 milliards.
Le déficit budgétaire actuellement mentionné et qui est de 67,8 milliards est en amélioration de 1,3 milliard si on le compare à celui de 69,1 milliards enregistrés en 2016. Selon le ministère de l’Économie et des finances (Bercy), il s’agirait du « niveau le plus bas depuis 2008 ».
Dans un communiqué, Bercy a déclaré que « les bons résultats constatés sur le solde budgétaire de l‘Etat, obtenus grâce à la prudence de nos prévisions de recettes et à notre stratégie de maîtrise de la dépense publique, confortent la capacité du Gouvernement à atteindre (la) cible ». « La cible » étant l’objectif européen du gouvernement d’Emmanuel Macron qui souhaite réduire le déficit public jusqu’à ce qu’il soit inférieur à 3% du PIB.
Pour Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, cette amélioration est le fruit « des engagements pris par le gouvernement en matière de maîtrise des dépenses ». Ce qui n’est qu’une façon vraiment très réductive pour expliquer les choses.
Il convient de souligner que cette réduction « surprise » du déficit budgétaire doit – premièrement – beaucoup au fait que la croissance en France au cours de l’année 2017 était très proche d’un taux de 2% alors que la prévision de départ était de 1,5%. Hier, lundi 15 janvier 2018, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des finances, a confirmé cette tendance.
Ensuite, il y a la forte augmentation enregistrée au niveau des recettes fiscales l’an dernier. Elles ont, en effet, connu une hausse estimée à 4,3 milliards. Dans le détail, c’est l’impôt sur les sociétés qui a connu la plus grande montée, car elle « ressort en amélioration de l’ordre de 2,5 milliards », selon le communiqué de Bercy.
Pour ce qui concerne la TVA, elle a enregistré un accroissement qui s’élève à 1 milliard d’euros. D’après les explications d’une source gouvernementale, « rien qu’entre le 28 décembre et le 31 décembre, nous avons encaissé 11 milliards d’euros de TVA, un niveau particulièrement élevé ».
On mentionne, en outre, une surtaxe d’impôt sur les sociétés. Celle-ci a été uniquement imposée aux entreprises majeures, avec pour objectif de combler le remboursement de la taxe à 3% sur les dividendes. Cela a permis d’engrenger 4,9 milliards d’euros.