Parti sur une base de 3 millions d’œufs contaminés, le ministre de l’agriculture du Basse-Saxe, Christian Meyer, a reconnu aux dernières nouvelles le nombre faramineux de dix millions d’œufs infectés. Mise en cause, la société Aldi a retiré toute sa production du marché.
Les œufs en question sont venus des Pays-Bas et ont transité par la région de Basse-Saxe en Allemagne. Par conséquent, la région Est européenne est donc celle qui présente le plus haut niveau de potentiel d’infection sanitaire qui pourrait provenir de la consommation de ces œufs. « Nous mettons en garde contre l’existence d’un danger pour la santé », avait expliqué le ministre de l’agriculture sur une chaîne de télévision mettant ainsi en garde les consommateurs. Pour être plus précis, le produit indexé est le fipronil, un insecticide dont la manipulation est interdite dans le cadre de l’élevage et de l’alimentation en général. Mais dans le cas présent, c’est dans des produits utilisés pour nettoyer les poulaillers que ce produit nocif a été détecté. Un produit « modérément toxique » selon les termes de l’OMS, pourtant capable de causer de gros dégâts aux reins et au foie des organismes qui le contiennent.
Les élevages infectés ont également été détectés en Belgique. Au Pays-Bas, principal foyer de la catastrophe, ce sont 180 élevages qui ont dû fermer leurs portes en attendant que la crise ne soit jugulée. Selon les mises en garde des autorités, la consommation de deux œufs par jour présente suffisamment de risque pour les enfants.
Une situation pour le moins préoccupante qui a poussé Aldi à retirer la totalité de ses œufs du marché allemand. Les autorités allemandes, quant à elles, rassurent du fait que le désinfectant en question n’a été utilisé que dans quelques établissements qui ont d’ailleurs été bloqués et qui subissent des examens. Autrement dit, en Allemagne, la situation est « actuellement sous le seuil critique », a laissé entendre l’Institut allemand d’évacuation. Et paradoxalement pourtant, les allemands ont estimé que les mesures prises par Aldi sont trop radicales. En outre, plusieurs distributeurs ont aussi fait savoir qu’ils arrêtaient la distribution des œufs en provenance des Pays-Bas. Il s’agit entre autre de Rewe, Penny et Lidl. Parallèlement, les mêmes distributeurs continuent de vendre les œufs de fabrication allemande. « Il n’y a, selon nous, actuellement aucune raison de retirer tous les œufs de la vente », explique Edeka un des distributeurs se trouvant dans ce cas, indiquant que rien ne prouvait que les œufs allemands sont eux aussi infectés. 08 août 2017 La Rédaction