Nicholas Woodman a été récemment classé par Forbes comme faisant parti des 500 premiers milliardaires d’Amérique. Pourtant, il y a 13 ans, il était encore au chômage. Voici l’étonnant parcours de ce jeune milliardaire qui a construit lui même sa fortune.
GoPro est une entreprise américaine proposant des caméras étanches, antichocs et facilement positionnables. Introduite en bourse en moins de 10 ans d’existence, elle a été entièrement fondée et mise sur pied par Nicholas Woodman.
Né en 1975, Nicholas Woodman a fini ses études d’art visuel en 1997. Il a ensuite fondé une entreprise de marketing dénommée FunBug qui malheureusement a fait faillite. Ce premier échec ne l’a cependant pas découragé. En 2002, il décide de fonder une nouvelle entreprise, mais, à cours d’idée, décide d’effectuer un voyage de surf autour du monde pour s’inspirer. Alors qu’il se servait d’un appareil photo 35mm attaché dans la paume de sa main pour immortaliser ses sessions de surfs, il s’est rendu compte que d’autres amateurs de photo avaient le même besoin que lui. C’est ainsi qu’est née l’idée de fabriquer et de vendre des appareils photos performants mais abordables pour immortaliser les moments plus difficiles à saisir.
Bien qu’étant issu d’une famille de banquier et ayant des entrées pour obtenir un financement, Nicholas Woodman a tenu à financer GoPro par ses propres moyens. Par deux fois déjà, il avait levé des fonds et n’avait pas pu tenir ses engagements vis-à-vis de ses investisseurs. Il ne voulait donc pas reproduire la même expérience. «Perdre de l’argent des autres personnes a été terrible. Je suis le gars qui a fait le tour et a convaincu les gens de placer leur argent. Ils ont cru en nous et en moi et je n’ai pas réussi ” affirmait-il à propos de FunBug. Aussi, a-t-il voulu faire les choses lui-même pour cette nouvelle aventure. 30.000 $ du capital initial de l’entreprise ont été fournis par lui-même grâce à la revente de ceintures et de colliers qu’il a rapportés de son voyage en Indonésie. De sa mère, il a obtenu 35.000$ ainsi que sa machine à coudre avec laquelle il a fixé les premiers prototypes. 200.000$ lui ont également été prêtés par son père, prêt qu’il a mis un point d’honneur à rembourser dès l’engrangement de ses premiers bénéfices.
Dès qu’il a eu les fonds nécessaires, Nicholas Woodman a conçu des caméras résistantes aux chocs, à l’eau, aux accidents, à la pression et à bien d’autres éléments auxquels se retrouvent confrontés les pratiquants de sports extrêmes. Ces appareils pouvaient être montés sur des casques, des poignées de vélo, des planches de surf, des voitures de courses, des snowboards et bien sûr au poignet. La commercialisation n’a commencé qu’en 2005, après que les échantillons distribués gratuitement à quelques sportifs aient fait leurs preuves ; et que l’intérêt des autres sportifs ait été éveillé. La commercialisation a d’abord été faite dans les magasins de surf et dans les différentes foires commerciales et autres salons. En 2009, l’entreprise comptait 8 employés et a connu l’une des ses premières “meilleures ventes”, lui faisant réaliser un chiffre d’affaires de 64.000.000$ cette année. En 2011, plusieurs sociétés de capital-risque ont investit dans la société qui a fait son entrée en bourse en juin 2014. Elle compte aujourd’hui 500 employés, et a une capitalisation boursière de 2.95 milliards de dollars, faisant de son créateur un jeune milliardaire certes, mais pas très différent de l’ancien Nicholas Woodman le self made man.
crédit photo : TechCrunch / Creative Commons Attribution 2.0 Generic 07 novembre 2014 La Rédaction