Mardi à Aberdeen en Écosse, Patrick Pouyanné a déclaré que Total envisagerait d’investir en mer du Nord près de 10 milliards de dollars, soit 9,15 milliards d’euros, sur les 5 prochaines années. Malgré tout, le PDG du groupe pétrolier français n’a pas manqué de préciser que le programme de réduction budgétaire resterait une priorité, conformément à la stratégie de réduction des coûts engagée depuis 2015.
Lors d’une conférence sectorielle à Aberdeen en Écosse, le PGD de Total, Patrick Pouyanné a évoqué l’ambition de Total d’investir en mer du Nord sur les 5 ans à venir. Pour ce projet, le groupe pétrolier français prévoirait un budget de 10 milliards de dollars ; ce qui représente 9,15 milliards d’euros.
Pouyanné n’a pas manqué de préciser que ce nouveau projet ne contrevient en aucun cas à la maîtrise des coûts engagés par le groupe. Depuis 2015, Total a fait de cette politique de réduction des investissements sa priorité. Le groupe français a été le premier à lancer un programme général de réduction des coûts.
Ses investissements avaient atteint un pic de 28 milliards de dollars en 2013 pour revenir en 2015 à 24 milliards. Cette année-là, Total avait réalisé 66 % de son objectif annuel. À travers son plan stratégique, le groupe français s’était engagé à revenir à un niveau d’investissement durable à 21 milliards en 2016, puis à 27 milliards en 2017.
La même année, la production de Total était descendue à 5 % après un pic à 7 % entre 2014 et 2015. D’après les prévisions, ce cap sera maintenu jusqu’en 2019. L’annonce de cet investissement en mer du Nord coïncide avec le plan stratégique de réduction engagé par le groupe.
Pouyanné a confirmé que le groupe envisage de participer à un appel d’offres futur pour un parc éolien en mer d’Écosse. Total envisage aussi de partager le démantèlement des infrastructures gazières et pétrolières dans la région avec BP et SHELL. En 2017, le groupe avait prévu d’investir 500 millions de dollars par an dans le développement d’activités du secteur des énergies renouvelables.
Ces différents projets s’inscrivent dans le cadre de sa stratégie bas carbone. Total s’aligne ainsi sur l’objectif d’un monde sans carbone dès l’horizon 2050 consacré par la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC). Cette feuille de route trace la trajectoire de transition bas carbone des entreprises afin de limiter le réchauffement climatique sous la barre des 2 °C.
Le groupe pétrolier fait partie des entreprises exerçant dans l’un des 6 secteurs d’activité concernés par cette stratégie : la production d’énergie, les bâtiments, le transport, l’industrie, l’agriculture et le traitement des déchets. Chacune des entreprises doit réaliser tous les 4 ans un bilan d’émissions de gaz à effet de serre de ces industries et définir une stratégie compatible aux engagements de son secteur.