Sous la pression de la Securities and Exchange Commission (SEC), le charismatique patron de Tesla, en plus de s’acquitter aux côtés de sa compagnie d’une amende de 20 millions de dollars (17 millions d’euros environ), devra abandonner son siège de président. Il conservera néanmoins son poste de directeur général au sein du constructeur de véhicules électriques de luxe.
Le samedi 29 septembre, le fondateur du géant automobile a dû signer un compromis avec la SEC, dite le « gendarme » de la Bourse de New York. Cet accord rendu public le même jour par l’organisme fédéral américain a pour objectif principal de permettre à Musk ainsi qu’à Tesla de s’extirper de la période critique qu’ils connaissent, depuis que des accusations pèsent sur l’homme d’affaires à propos de la publication sur Twitter de fausses informations sur un probable retrait du titre Tesla de la cote en vue de tromper les investisseurs.
En effet, le numéro 1 de Tesla avait fait savoir le 7 août dernier dans des tweets qu’il pensait racheter les actions de sa société au prix de 420 dollars le titre, pour, plus tard, la retirer de la Bourse. Le jeudi 27 septembre, la SEC a lancé des poursuites contre lui, sur fond d’accusation de fraude et exigé qu’il soit écarté de la direction du groupe. Elle avait, par ailleurs, demandé à l’un des tribunaux de Manhattan de prononcer à l’encontre de Musk, l’interdiction « d’exercer tout mandat social et de dirigeant dans des entreprises cotées ».
D’après les détails de l’accord, le patron de Tesla dispose d’un délai de 45 jours pour déposer sa démission du poste de président du conseil d’administration auquel il ne pourra plus prétendre pendant un minimum de trois ans. En outre, Tesla devra nommer un remplaçant indépendant pour lui succéder, de même que deux administrateurs indépendants qui se chargeront d’améliorer la gestion de l’entreprise. Avec cet accord, Musk restera directeur général de Tesla et pourra continuer à siéger au sein du conseil d’administration. Toutefois, il fera désormais sa communication sous la supervision de ce conseil. Ni Elon Musk ni Tesla n’ont été contraints à reconnaître une certaine culpabilité.
La communauté financière a accueilli avec joie la nouvelle de ce compromis considéré comme une solution définitive à la crise. Ledit compromis serait susceptible d’interrompre le tourbillon négatif de Tesla qui pourrait avoir besoin d’importants capitaux, alors que sa dette s’élève à 10 milliards de dollars. Beaucoup ont estimé que la SEC ne pouvait pas continuer à laisser carte blanche à Musk pour dire ce que bon lui semble dans sa communication, mais que son expulsion pourrait être tragique pour ses affaires. Dans un courriel, Elon Musk a garanti à ses salariés que l’entreprise était en passe d’être à nouveau très fructueuse. Le groupe automobile a, en effet, mis les bouchées doubles pour booster ses ventes avant la fin du mois de septembre.
02 octobre 2018 La Rédaction