Les nouveaux SUV de PSA ont permis à la marque d’enregistrer des résultats exceptionnels pour l’année 2018. Ceux-ci restent cependant inférieurs à ce qu’espéraient les analystes et poussent ainsi le groupe à se fixer d’autres objectifs sur le moyen terme.
Le constructeur automobile qui ne cesse d’enchaîner record sur record a une nouvelle fois confirmer son statut d’entreprise prospère. En 2018, il a réalisé un excellent chiffre d’affaires d’un montant de 74,027 milliards d’euros, en croissance de 18,9 %, et un résultat opérationnel courant en hausse de 43 % pour 5,689 milliards d’euros, alors que les analystes prévoyaient 5,612 milliards. Son bénéfice net a quant à lui progressé de 47 %, à pas moins de 2,827 milliards d’euros. Carlos Tavares, président du directoire, a fait savoir que PSA entrait avec sérénité dans la phase 2 de son plan « Push to Pass » malgré le contexte difficile et que le groupe restait confiant sur le fait que sa démarche axée sur « le client et socialement responsable » ne manquera pas de faire toute la différence.
Rassuré par son nouveau résultat record, le groupe automobile a annoncé une augmentation du dividende à 0,78 euro l’action pour ses actionnaires, contre 0,53 euro un exercice plus tôt ainsi que son désir de fixer à 28 %, pour les années à venir, le taux de distribution. D’après les propos de Tavares, les salariés de l’entreprise percevront, au titre de l’exercice 2018, 3.810 euros brut de prime, soit une hausse de 43 % par rapport à la prime de l’exercice 2017.
L’un des objectifs que PSA a établi sur le moyen terme est de réaliser une marge opérationnelle courante excédant les 4,5 % sur la période 2019-2021 pour sa section automobile. Cette fois-ci, la prévision inclut les nouvelles marques Vauxhall et Opel. Une telle précision vient quelque peu relever l’objectif que le groupe s’est fixé étant donné que ses précédentes ambitions distinguaient clairement les grandes marques DS, Peugeot et Citroën de celle d’Opel/Vauxhall, la nouvelle filiale. Interrogé lors d’une visioconférence, Philippe de Rovira, le directeur financier de PSA, a mis l’accent sur le fait que 4,5 % était le minimum dans le plus mauvais des schémas macroéconomiques, en particulier dans le cas où le Brexit se fera sans accord.
Le constructeur prévoit d’intensifier sa présence en dehors des frontières européennes dans le but d’amoindrir sa dépendance à l’Europe. Le spécialiste de la construction d’automobiles d’excellence envisage également une augmentation de 50 % de ses ventes sur d’autres continents à l’horizon 2021 et compte choisir Peugeot pour son retour en Amérique du Nord et Citroën pour son « come-back » en Inde. Il décidera par ailleurs de la relance en Russie de la marque allemande Opel. PSA espère remédier à la détérioration du marché européen, grâce à l’expansion de ces marchés, ainsi que la baisse effective de 3 % du marché chinois sur lequel il rencontre depuis un bon nombre d’années des difficultés d’ordre commercial et opérationnel.
Lundi 25 Février 2019 La Rédaction