Depuis quelques temps, les Etats européens et américains ont été terrifiés par les révélations d’Edward Snowden, ancien consultant auprès de l’Agence Nationale de Sécurité américaine (NSA), qui a annoncé que cet organisme gouvernemental du département de la Défense des Etats-Unis utilise parfois des informations collectées depuis les téléphones portables à des fins économiques.
Devant cette forme d’espionnage massif effectuée par la NSA sur les télécommunications des organisations, mais aussi des citoyens en Europe et aux Etats-Unis, les grands groupes commencent à afficher une réelle préoccupation de la sécurité de leurs échanges.
Par ailleurs, les opérateurs téléphoniques peuvent également récupérer facilement toutes les informations relatives à l’utilisation d’un téléphone mobile et utiliser ou partager ces données sans que le propriétaire de l’appareil ne le sache. Il existe aussi de nombreuses méthodes pour piéger un mobile et écouter illégalement les conversations. Il suffit par exemple de se procurer un logiciel de surveillance ou plutôt d’espionnage sur un téléphone et tous les appels mais aussi les SMS ou encore les connexions Internet sont interceptées sans en informer le propriétaire. Face à ces différents types de fléaux qui inquiètent surtout les grandes firmes, de nombreuses sociétés se sont spécialisées dans la mise en place de solutions sécurisées afin de permettre aux grands patrons de communiquer depuis leur mobile, sans craindre le moindre risque de piratage d’informations.
Certifié Secret Défense, le mobile Teorem de Thales est surtout destiné aux services de l’Etat et aux militaires ; mais il a été froidement accueilli avec son look ramenant à l’âge d’or des téléphones à clapet et dont même les hautes sphères de l’Etat tels que Nicolas Sarkozy ou François Hollande n’affichaient aucun intérêt à s’en servir. De plus, les diverses couches de sécurité qui lui ont été intégrées lui procure une grande lenteur au démarrage, une utilisation complexe sans compter l’impossibilité d’utiliser des applications mais aussi l’inexistence d’un répertoire. Pire encore, Teorem est proposé à un prix exorbitant qui tourne autour de 4.000 à 5.000 euros.
Pour se démarquer de Thales, la société française Bull tente de conquérir les patrons qui ne peuvent se passer de leurs téléphones intelligents et proposent son modèle de smartphone sécurisé baptisé Hoox m2. Plus séduisant, ce téléphone doté de plusieurs atouts de sécurisation est accompagné d’un capteur biométrique, d’une puce de chiffrement, de ports de communication et fonctionne sur le système d’exploitation Android. Particulièrement destiné aux hommes d’affaires, grandes entreprises, banquiers et administrations, le Hoox m2 est mis en vente au prix de 2.000 euros.
Co-développé par l’américain Silent Circle et l’espagnol Geeksphone, le BlackPhone se présente comme le premier téléphone portable au monde qui permet à son utilisateur de prendre en main le contrôle de sa vie privée. Disposant de la surcouche PrivateOS qui protège les données contre les malware et les écoutes, ce téléphone mobile propose entre autres la particularité de stocker les documents dans le nuage de façon entièrement crypté. Disponible au mois de juin pour seulement 629 euros, de nombreux grands groupes auraient déjà manifesté leur intérêt pour ce smartphone ultra sécurisé et auraient déjà passé commande.