À l’heure actuelle, ce sont les américains Microsoft et Google qui sont en tête de peloton dans ce domaine de la technologie. Un fossé que la Chine veut combler, surtout qu’elle limite depuis des années la présence des sociétés étrangères sur son sol, en l’occurrence celle du géant Google. Le gouvernement chinois a rendu public à cet effet un plan pour aboutir à cet objectif.
L’objectif est colossal et il faut bien reconnaître que les enjeux sont du même acabit. Un peu mise à l’écart dans le domaine de l’astronomie en raison de sa politique avec les autres puissances mondiales, notamment dans le projet de construction d’une base spatiale sur la lune, la Chine n’a pas du tout l’intention de se laisser dicter les lois dans le domaine de l’intelligence artificielle. Il faut aussi dire que les IA sont en train de s’infiltrer dans tous les domaines, de la construction des véhicules jusqu’à l’Internet en passant par la médecine et l’énergie. Pour cela, le conseil d’État chinois, qui correspond au gouvernement des nations démocratiques, a rendu public le plan grâce auquel le pays aboutira à ce qui s’assimile à une course contre la montre. Le plan ambitionne de faire passer la valeur économique de l’État de 150 milliards de yuans soit 22,15 milliards de dollars, à 400 milliards de yuans soit 59,07 milliards de dollars. Selon le même plan, cet objectif doit être atteint d’ici à l’horizon 2020. Au cours d’une conférence donnée à Shanghaï, Rui Yong, le responsable du volet technologique de la marque Lenovo très active dans le secteur de la construction des ordinateurs, a laissé entendre que « Les pouvoirs régionaux et le gouvernement central soutiennent cet effort en faveur de l’intelligence artificielle ». Selon le premier ministre chinois, Li Keqiang, il est question de « technologie stratégique ». Une terminologie qu’il a employée dans un rapport annuel publié cette année. Et justement, au cours de cette année, la Chine a investi de grosses sommes d’argent dans le domaine de l’intelligence artificielle confirmant ainsi son besoin de ravir la première place aux États-Unis. En la matière, un laboratoire d’intelligence artificielle a été inauguré au tout début de 2017. Ce laboratoire est né de la coopération entre le moteur de recherche chinois Baidu et l’organe étatique de planification. Cette course, il convient de le souligner, ne sera aisée puisqu’en 2016, les États-Unis avaient eux aussi déjà publié un plan d’action qui s’apparente à celui que le gouvernement chinois a rendu public cette année. 26 juillet 2017 La Rédaction