Vendredi 03 mai 2019, le groupe HSBC a rendu public le bénéfice de 31 % en hausse de son premier trimestre, bien au-dessus des attentes. Cette hausse est portée par ses activités prospères en Asie et une diminution de ses coûts qui ont d’ailleurs effacé la mauvaise performance réalisée par Global banking, sa banque d’investissement.
Aux alentours de 08h50 GMT vendredi dernier, le titre HSBC grimpait de 2,44 % à la Bourse de Londres, réalisant la deuxième plus grande performance de l’indice bancaire européen (+0,82 %) après celle de Société Générale (+3,59 %). Après avoir manqué son objectif de croissance l’année passée, John Flint, le directeur général de HSBC compte relever son défi de maîtriser les dépenses du groupe. La banque est parvenue à réduire de 12 % ses dépenses d’exploitation au premier trimestre, en enregistrant sur la période allant de janvier à mars 2018 des charges d’un montant de 897 millions de dollars en lien avec des amendes qu’elle a reçues aux États-Unis à cause de ses pratiques antérieures.
Le bénéfice imposable de la banque londonienne s’est établi à 6,21 milliards de dollars, équivalant à 5,56 milliards d’euros, au premier trimestre 2019, déroutant ainsi les analystes qui l’espéraient à 5,58 milliards de dollars. Son ratio principal en termes de fonds propres a augmenté de 14,3 % fin mars, contrairement aux 14 % attendus par les analystes. Flint a considéré ces résultats comme encourageants, surtout dans un contexte où économiquement, les incertitudes se renforcent.
En février dernier, la banque HSBC a informé qu’il était fort possible qu’elle reporte cette année quelques-uns de ses investissements après son échec de 2018 à atteindre l’objectif de revenus qu’elle s’était fixé, à cause du relâchement de croissance qu’ont subi ses deux plus grands marchés que sont l’Angleterre et la Chine. Les résultats du premier trimestre de l’établissement financier traduisent, non seulement les avantages de la multiplicité de ses activités, ainsi que de ses installations à travers le monde, mais aussi ses inconvénients. Il a vu son bénéfice évoluer de 7 % sur le continent asiatique et les revenus de ses banques commerciales et de détail augmenter de 10 % environ pour chacune d’elles, malgré le poids des États-Unis sur ses résultats. Géographiquement, il a réalisé en Asie 81 % du total de son bénéfice imposable et a progressé jusqu’à 5 % à pas moins de 5 milliards de dollars.
Cependant, tout comme la majorité des banques américaines et européennes, les opérations de marché de HSBC ont souffert durant la période janvier-mars. Il faut dire que ses revenus dans le domaine du trading actions ont régressé de 34 %, soit la plus piètre performance de toutes celles réalisées par les puissantes banques européennes et américaines. HSBC Bank a prévu d’injecter des milliards de dollars dans le delta de la rivière des Perles au sud de la Chine, pour favoriser le développement de sa banque de détail et de son activité de gestion de fortune dans ce pays.
Lundi 6 Mai 2019 La Rédaction