Les investisseurs sont optimistes pour les actions dans cet environnement de reprise économique, certes modeste, mais conjugué avec des politiques monétaires durablement accommodantes qui rassurent le marché.
Comme en 2013, les actifs risqués continueront d’être privilégiés par les investisseurs si d’autres signes de reprise se profilent. Ainsi, les actions, moins valorisées, pourraient retrouver leur vraie valeur et s’apprécier davantage cette année si les facteurs de risque de volatilité sont maitrisés : évolution des économies émergentes, reprise économique en zone euro et moindre liquidité mondiale.
L’économie américaine va continuer à s’embellir mais cela n’arrête pas pour autant les injections de liquidités. Lors de la dernière réunion de la Fed, il a été décidé que l’institution réduira de 10 milliards de dollars ses rachats d’actifs en janvier. Ce resserrement progressif de sa politique monétaire devrait conduire à une hausse des taux d’intérêt de la Fed au cours de cette année 2014.
Les bourses mondiales avaient clôturé 2013 avec l’espoir de voir la banque centrale américaine réussir à éviter le krach ineluctable. Certains analystes estiment que la Fed ne pourra pas couper ses rachats d’actif d’ici la fin de l’année 2014, tout simplement car la hausse des taux d’intérêt engendrée par le « tapering » pourrait jouer en défaveur de la croissance économique américaine. Du coup, on est amené à poursuivre les injections de liquidité.
Les perspectives 2014 s’annoncent plutôt optimistes en zone euro. La hausse des actions devrait se poursuivre cette année. Et les investisseurs auront un œil sur les actions des marchés européens dont celles de BNP, Société Générale, Air France, Peugeot ou Veolia qui seront les plus privilégiées. Mais les investisseurs pourraient afficher une certaine prudence avec l’évolution des prix à la consommation et la crise de l’endettement des pays de la zone euro. Début novembre, la BCE avait diminué ses taux d’intérêt à un niveau historiquement bas (0,25%) par crainte de déflation. Cette année encore, la lutte contre la déflation sera une des actions prioritaires de la BCE. Une politique monétaire ultra-accommodante favoriserait les marchés actions en 2014 au détriment de la croissance économique à long terme. Avec une telle politique et une augmentation de la liquidité mondiale, le marché boursier de 2014 connaitra une performance positive semblable à l’année dernière.
Goldman Sachs conserve ses opinions favorables sur les actions. Cette classe d’actifs restera performante en 2014. La surperformance des actions par rapport aux obligations sera plus lente mais les actions seront privilégiées pour leur prime de risque positive. Cette Banque d’investissement des entreprises prévoit une hausse des bénéfices de 14% pour 2014 et de 13% en 2015.