En quelques années, l’entreprise Amazon a connu un développement fulgurant. Cela est l’œuvre de son créateur et PDG Jeff Bezos, qui grâce à son style de management particulier en fait une entreprise à grand succès.
Jeff Bezos est à la tête d’une entreprise qu’il a su rendre fleurissante et prospère grâce à son style de direction atypique. Le voici.
Amazon est connu pour être un redoutable négociateur. La société obtient toujours ce qu’elle désire, et ne recule devant aucun stratagème pour y arriver. L’épisode avec la maison d’édition Melville House en est une parfaite illustration. Amazon aurait exigé un paiement sans révéler à l’éditeur combien de ses livres étaient vendus par le site. Dennis Johnson, le vice-président de la maison d’édition a fait part de ses préoccupations par rapport à cette politique dans le magazine littéraire Publishers. Le lendemain de la publication du papier, les livres de Melville house ne pouvaient plus être achetés sur Amazon. Il a fallu que la maison d’édition fasse le paiement demandé avant que l’option d’achat ne réapparaisse.
La politique de Jeff Bezos est de garder des équipes aussi petites que possible. Il a même édicté à ce propos une règle qui dit que chaque équipe de la société devrait pouvoir être nourrie avec deux grandes pizzas. Ainsi, aucune équipe n’est constituée de plus de sept personnes. Et cela s’avère efficace puisque ces petites équipes sont à la base de grandes innovations comme les offres Gold Box.
L’ambiance de travail à Amazon est souvent tendue et ce pour une bonne raison. L’une des bêtes noires de Jeff Bezos est la pensée unique. Tous ses collaborateurs sont donc tenus d’exprimer et de défendre leur opinion, quelle que soit l’énergie que ceci nécessite et la tension que cela entraîne. Le consensus est interdit à Amazon ; chaque décision étant le fruit de discussions âpres et parfois houleuses.
Jeff Bezos communique très peu. Que ce soit avec ses partenaires d’affaires ou avec ses actionnaires, il en dit toujours le moins possible, et toutes ses interventions sont minutieusement étudiées. Il n’y a par exemple aucune donnée sur le nombre de livres vendus sur Kindle, le nombre d’employés de la société et les bureaux de son siège à Seattle sont inaccessibles, sauf pour son personnel. Jeff Bezos est également allergique au bavardage. Il limite également les communications indépendantes entre les membres de ses équipes, de crainte de nuire à sa précieuse et efficace politique de conflit créatif.
Le PDG d’Amazon est l’homme qui voit et qui entend tout. Rares sont les choses qui échappent à son attention. Il est connu pour se pencher personnellement sur les courriels de plaintes ou de questions adressées à ses enployés avant de les leur transmettre. Ces derniers n’ont ensuite que quelques heures pour régler le problème posé avant de les présenter aux gestionnaires, ou parfois à Jeff Bezos en personne. Parfois, c’est le PDG lui-même qui pose à ses employés, par mail, des questions qui provoquent l’affolement et la panique chez ses collaborateurs.
Un autre trait de caractère de Jeff Bezos est qu’il a très souvent raison. Trop souvent au goût de ses employés. Dès qu’il n’est pas d’accord avec eux, ces derniers sont presque sûrs à 100% de sortir perdants des confrontations qui s’ensuivent. Et ceci, même lorsqu’il ne s’y connaît pas dans le domaine concerné.