Jean-Dominique Senard, Président du groupe automobile Renault, a affirmé qu’une short-list des potentiels candidats au poste de directeur général sera très bientôt disponible. Le journal allemand Süddeutsche Zeitung rapporte, cependant, que le numéro 1 de Renault n’a pas l’intention de se précipiter, car selon lui, ce n’est pas grave si le groupe ne parvient pas à sélectionner un candidat de taille avant la fin de l’année.
Le président de Renault, Jean-Dominique Senard, a fait de la patience son mot d’ordre. Cité par le journal allemand Süddeutsche Zeitung, il avait déclaré qu’une short-list serait bientôt mise à la disposition de Renault. Cette liste est le résultat du travail effectué par le cabinet NB Lemercier & Associés, spécialisé dans le recrutement de dirigeants, même si le groupe Renault n’a pas l’intention d’agir en se précipitant.
Senard estime que l’idéal serait que quelqu’un soit désigné à la tête du groupe d’ici à la fin de l’année. Cependant, si ce vœu n’est pas concrétisé, cela ne constitue en rien un problème pour Renault. Le président du groupe en a profité pour saluer l’actuelle directrice générale par intérim de Renault, Clotilde Delbos, et le travail qu’elle accomplit à la tête du groupe.
Vendredi, Reuters a rapporté que Clotilde Delbos avait postulé en tant que candidate à l’interne pour la direction générale permanente du groupe automobile. Depuis le départ de Thierry Bolloré à la mi-octobre, c’est elle qui assure l’intérim de la direction générale.
Le nom du numéro 2 de Toyota, Didier Leroy, a également été évoqué à côté de celui du directeur général de Faurecia, Patrick Koller, ainsi que celui du patron de Seat, filiale de Volkswagen, Luca de Meo.
L’État français, qui est actionnaire majoritaire de Renault avec près de 15 % des parts, a tenu à s’exprimer sur cette future nomination. Par la voix de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, il a donc fait part dimanche de son souhait que le futur directeur général de Renault soit un professionnel de l’automobile. Aucune préférence n’a, cependant, été clairement donnée publiquement en faveur de l’un ou l’autre des candidats.
Le groupe doit choisir un nouveau directeur général à la suite du limogeage de Thierry Bolloré à la mi-octobre. L’État français n’a pas manqué de préciser que le futur candidat devait avoir l’étoffe pour conduire le groupe vers son nouveau cap.
C’est donc là tout l’enjeu de cette nomination qui a aussi pour but de sortir l’alliance Renault-Nissan du gouffre dans lequel il se trouve, étant donné que le groupe automobile français est l’actionnaire principal avec 43 % du capital.
Dans l’entretien accordé à Süddeutsche Zeitung et rendu public dimanche, Jean-Dominique Senard fait comprendre qu’il ne serait pas inenvisageable que Renault réduise sa participation dans Nissan, en l’occurrence parce que le groupe japonais le réclamait depuis un certain temps déjà.
Pour lui, « les choses ne sont pas écrites pour toute l’éternité ». Une réduction de participation, selon lui, pourrait donc se justifier.
Lundi 18 Novembre 2019 La Rédaction