Les compagnies pétrolières n’ont pas échappé aux conséquences de la crise sanitaire due au Covid-19. Globalement, les pertes sont estimées à des dizaines de milliards de dollars. Pour le géant saoudien du pétrole, Saudi Aramco, l’impact est considérable, avec des pertes au 2e trimestre 2020 qui sont estimées à 73,4 % par rapport aux résultats du groupe à la même période l’année dernière.
La chute historique du prix du prix du pétrole au printemps 2020 a contribué pour beaucoup aux pertes colossales enregistrées par les compagnies pétrolières. En cause, la baisse de la demande mondiale, dans un contexte de pandémie du Covid-19. Au printemps dernier, les prix sont descendus sous la barre de zéro dollar.
Dans le rapport publié le dimanche 9 août, le groupe pétrolier saoudien dévoile un effondrement de ses bénéfices au cours du 3e trimestre de l’année. Pour Saudi Aramco comme pour les grands groupes pétroliers du monde, 2020 est l’une des années les plus difficiles pour le pétrole.
23 milliards de dollars, ce sont les bénéfices que le groupe saoudien Aramco a enregistrés au titre de son exercice au premier semestre 2020. Par rapport à la même période l’année dernière, le groupe a perdu 50 % de ces bénéfices.
Le second trimestre a été pour le groupe le plus dur, avec la perte de bénéfices de 73,4 %. Les conséquences sont telles qu’Aramco a perdu, quelques jours plus tôt, son statut de premier groupe coté au monde, se positionnant désormais derrière Apple.
Amin Nasser, le PDG a affirmé que « le pire est probablement derrière nous », estimant que la hausse de la demande sera inévitable. En attendant, le groupe dont le pays est membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) s’est accordé avec les autres producteurs pour une réduction de la production dans le but de faire remonter le prix.
Chevron, Total, BP, Exxon Mobil, Royal Dutch Shell, les 5 plus grands producteurs d’hydrocarbures, cumulent pour le 2e trimestre 2020 des pertes nettes estimées à 53 milliards dollars. Une seule cause commune, la baisse drastique de la demande de pétrole en raison de l’arrêt des activités économiques dans le monde en pleine crise du coronavirus.
C’est donc impuissants qu’ils ont assisté à l’effondrement du prix du brut. Bien qu’il s’agisse d’un bref épisode, le prix est passé sous la barre du zéro en avril pour finalement remonter au cours du 2e trimestre. La plupart des entreprises ont enregistré des pertes dues aux dépréciations importantes des actifs. L’accélération de la transition énergétique a contribué à la perte de valeurs de ces actifs. De plus, les cours du pétrole sont relativement inférieurs aux estimations faites avant la crise.
Pour faire face à la crise, la plupart des grands groupes pétroliers souhaitent réaliser davantage d’investissements dans le secteur de la bioraffinerie et les énergies renouvelables. Dans le même temps, ils envisagent de réduire l’exploration et la production gazière et pétrolière. Cette année, les nouveaux projets dans ces domaines seront réduits d’au moins 75 %.