Dans le contexte de pandémie mondiale du coronavirus, les deux plus grandes puissances mondiales se sont lancées dans une quête de redressement de leurs économies respectives. Cet élan soudain est une réponse à l’appel à la relance budgétaire formulée par le FMI. En une dizaine de jours, la Chine a multiplié les annonces dans ce sens. Aux États-Unis, le plan de relance de l’économie, proposée par l’administration Trump, a été bloqué par le Congrès.
Le samedi 21 mars dernier, Pékin a annoncé des réductions de taxes pour encourager les investissements. Il s’agit de la deuxième mesure prise par le gouvernement chinois au cours de la semaine dernière pour relancer l’économie du pays.
Les mesures, rapportées par l’agence de planification chinoise, ont été décrétées par la commission nationale du développement et de la réforme. L’institution espère également, par ce biais, booster les projets d’infrastructure. L’accent sera tout particulièrement mis sur les chantiers de « villes intelligentes » et l’extension de la 5G.
Grâce à ces mesures, la deuxième économie mondiale espère rassurer le FMI dans un contexte de grande récession de l’économie chinoise. Le 17 mars dernier, l’organisation mondiale avait appelé à la « relance budgétaire mondiale coordonnée et synchronisée ».
Le même jour, les autorités provençales ont été exhortées par le gouvernemental central, à soutenir la consommation en délivrant des bons d’obligation. Face à la chute des plus de 20 % des ventes au détail, véritable poumon de l’économie chinoise, cette mesure est d’une importance capitale.
Les planificateurs chinois affirment que près de 90 % des projets d’infrastructures au plan national ont été relancés, sauf dans la province du Hubei, point de départ de l’épidémie.
Du côté des Américains, les choses se passent moins bien. Le plan de relance de l’économie, qui prévoyait le déblocage de près de 2000 milliards de dollars, a été bloqué par le congrès. Ce blocage intervient dans un contexte d’enjeux économiques très importants pour l’économie américaine, fortement ralentie par la pandémie.
Après 3 jours d’âpres négociations, les démocrates et les républicains n’ont pas pu s’accorder sur le projet de loi du gouvernement. Les démocrates le jugent trop en faveur des entreprises au détriment des salariés. En plus, ils reprochent à ce plan de relance de prévoir trop peu ressources pour les services de santé.
Bien que conscients des impacts de leur position, les parlementaires de l’opposition restent ouverts aux discussions en vue de parvenir au compromis demandé par le Président des États-Unis, Donald Trump. Selon les requêtes formulées par ce dernier, il aurait souhaité que des hôpitaux de campagne soient mis en place avec une capacité de 4 000 lits, spécialement dans les États les plus affectés par le Covid-19, à savoir New York, la Californie et Washington. Le pays compte officiellement 33 000 cas et 400 décès ont déjà été répertoriés.
Alors que les discussions se poursuivent, l’échec des négociations a immédiatement fait réagir les marchés financiers. Ce lundi matin, c’est dans le rouge que les Bourses européennes et chinoises ont ouvert.
Lundi 23 Mars 2020 La Rédaction