Selon un sondage réalisé par la Banque du Canada et publié lundi, le climat des affaires connaît une nette amélioration. Pour de nombreuses entreprises, les conséquences de la pandémie de Covid-19 peuvent être conjuguées au passé, quoique les services avec un niveau de contact élevé restent difficiles selon les perspectives. Pendant ce temps, dans les Bourses européennes, les actions ne sont plus à leur sommet historique.
L’enquête de la Banque du Canada a révélé que pour 64 % des entreprises, les ventes étaient à un niveau égal ou supérieur à celui d’avant la crise sanitaire. Elle a été réalisée auprès de 100 entreprises du 16 février au 8 mars. À cette période, les cas de contaminations à la Covid-19 avaient diminué et les restrictions du 2e confinement avaient connu un assouplissement, c’est-à-dire avant la mise en place de nouvelles mesures restrictives du début du mois contre la 3e vague de Covid-19.
« L’incertitude ayant reculé et les déploiements de vaccins se poursuivant, les indicateurs des ventes futures des entreprises se sont à nouveau renforcés », a précisé la Banque du Canada dans son enquête sur les perspectives commerciales de printemps. La banque centrale a également indiqué que l’indicateur BOS avait réussi à atteindre son niveau le plus haut depuis la mi-2018.
Malgré tout, pour certaines entreprises, les perspectives ne sont pas aussi reluisantes. Elles sont, en effet, nombreuses à ne pas espérer que les ventes atteignent au cours des 12 mois à venir leur niveau d’avant la crise sanitaire. Il s’agit des entreprises travaillant dans le commerce de détail non essentiel et les services avec un potentiel de contact élevé comme le tourisme.
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La journée de lundi a signé la sortie des actions européennes de leurs sommets historiques. L’indice paneuropéen STOXX 600 a connu une baisse de 0,4 % après sa clôture à un niveau record vendredi. La plus grande baisse concerne le commerce de détail, les produits de base et les banques. La raison de cette baisse, c’est que la plupart des investisseurs se retiennent de réaliser d’importants investissements en attendant la saison des résultats.
Il est attendu que plus tard au cours du mois d’avril, les bénéfices européens passent un autre palier. Selon les analystes, la hausse de bénéfices attendue est de 47,5 % pour le premier trimestre, en l’occurrence pour les entreprises STOXX 600. Ces perspectives se fondent sur les données de Refinitiv IBES. Cette hausse sera majoritairement soutenue par les entreprises industrielles ainsi que les cycliques des consommateurs.
Selon le gestionnaire de portefeuille pour les actions européennes chez Fidelity International, Matt Siddle : « Beaucoup de gens sont conscients que cette saison de reporting sera probablement assez forte pour les entreprises manufacturières et beaucoup plus faibles pour les entreprises qui ont été touchées par le verrouillage, les entreprises les plus dotées de services. »
Au Royaume-Uni, l’indice FTSE mid 250, dirigé vers le marché intérieur, a perdu 0,5 %, descendant ainsi en dessous d’un niveau record. Pendant ce temps, la sortie d’un verrouillage hivernal très strict a permis aux détaillants britanniques de rouvrir leurs établissements.