Alors que les entreprises multiplient les plans sociaux, certains groupes semblent réussir à sortir leur épingle du jeu. Tous les voyants semblent être au vert pour Ant Group, l’une des filiales du chinois Alibaba qui prépare son introduction en bourse, la plus importante de l’histoire de la bourse de Shanghai. Quelques jours plus tôt, KFC, la chaîne américaine de fast-food, a annoncé qu’elle recrute en Irlande et au Royaume-Uni.
La mise à mal du secteur de la restauration reste l’une des conséquences les plus désastreuses de la crise sanitaire mondiale. Dans un tel contexte pourtant, les chaînes de fast-food ne semblent pas vivre les contrecoups de la crise économique.
Le vendredi 23 octobre dernier, KFC a annoncé qu’il lançait un recrutement. En tout, ce sont 5400 postes qui seront créés d’ici la fin du mois de décembre en Irlande et au Royaume-Uni. Cette décision intervient dans le cadre du programme d’aide à l’embauche pour les jeunes de 16 à 24 ans que le gouvernement britannique a lancé au temps fort de la pandémie.
En septembre, c’était Domino’s Pizza qui avait annoncé sa volonté de créer un poste en Europe. À l’instar du géant du poulet frit américain, la plupart des chaînes de fast-food sont parvenues à s’en sortir, contrairement aux restaurants traditionnels pour qui l’année a été très difficile.
Les sandwicheries comme Prêt A Manger ou encore les chaînes de restaurants tels que Pizza Express ont été contraintes de revoir à la baisse l’ensemble de leurs enseignes. Les pubs n’ont pas non plus été épargnés par la crise. La morosité dans les rues commerçantes de Dublin et de Manchester en témoigne. D’ores et déjà, plusieurs suppressions de postes sont annoncées dans le secteur. Elles pourraient être de l’ordre du demi-million.
Ant Group, la filiale du groupe Alibaba, prépare son entrée détonante à la Bourse de Shanghai. Son objectif, c’est de réussir une levée de fonds de 34 milliards de dollars. Il y a 5 ans, Jack Ma n’aurait pas osé se l’imaginer. Grâce au prix de cette introduction à la bourse, le fondateur d’Alibaba espère ainsi faire mieux que Aramco, le pétrolier saoudien lors de son entrée à la Bourse de Riyad au mois de décembre 2019.
Pour la filiale spécialisée dans les paiements en ligne qui est séparée d’Alibaba de façon officielle depuis plusieurs années déjà, il s’agit d’un nouveau chapitre qui s’écrit. Ant Group compte chaque mois plus de 700 millions d’utilisateurs du système Alipay qu’elle a déployé, pour un volume annuel de transactions qui excède les 17 000 milliards de dollars rien qu’en Chine continentale.
L’entreprise a décidé de diversifier son activité en s’initiant sur les marchés des voyages, de la gestion de patrimoines, celui des prêts, ainsi que d’autres types de services. Cette stratégie, Ant Group a dû la développer pour faire face à la concurrence de Tencent, le géant chinois de l’internet et sa plateforme WeChat Pay. La cotation en Bourse devrait démarrer après les élections présidentielles du 3 novembre aux États-Unis.