Le stock de pétrole brut des États-Unis est en hausse depuis quelques semaines, mais reste en dessous des espérances des analystes. Cela s’expliquerait par le fait que certaines raffineries du pays seraient en train de subir des travaux d’entretien. Une augmentation de brut qui, pour l’instant, n’a pas un incident majeur sur le prix à la pompe.
10,27 millions de barils par jour. C’est le nouveau record de production de pétrole obtenu sur le territoire américain. Un chiffre qui concorde avec la volonté des autorités américaines de faire en sorte que le coût de l’essence à la pompe ne connaisse pas une augmentation sur le territoire américain, alors que les pays de l’OPEP avaient tout récemment fait adopter une décision de réduction des productions. Seulement, depuis le mois de décembre, on observe une augmentation de la quantité de stockage des réserves américaines. Les chiffres indiquent que rien que dans le courant de la semaine du 8 février, il y a eu un surplus de 1,84 millions de barils, bien en dessous de ce qui était prévu par presque tous les 11 analystes interrogés par Bloomberg, qui ont prévu une augmentation d’environ 3,1 millions de barils.
La nouvelle a eu comme répercussion de faire grimper la valeur des contrats à terme sur le pétrole à hauteur de 2,4 %. Mais au même moment, il faut aussi souligner que le phénomène inverse s’est produit au niveau de certaines réserves stratégiques du pays où les stocks en brut ont connu une baisse au cours des huit dernières semaines. En outre, selon les autorités américaines, il est tout à fait normal que des accumulations de brut soient observées dans les réserves à cette période de l’année. C’est pendant cette période que les raffineries connaissent une série de travaux d’entretien qui ont pour conséquence la réduction de la taille de l’offre et de la demande aussi.
Il est certain que tout récemment encore, le pétrole avait perdu 9 % de sa valeur. L’annonce de la contenance des stocks américains avec en face la diminution du niveau de la demande et de l’offre a fait grimper le cours du pétrole. La conséquence est que la livraison du West Texas Intermediate entrant dans le cadre de ses activités du mois de mars a connu une hausse de 1,41 dollars. Le baril a donc été livré pour 60,60 dollars sur le marché du New York Mercantile Exchange.
Même observation du côté de Brent dont les livraisons ont également connu une augmentation de 1,64 dollars, pour une valeur finale de 64,36 dollars le baril sur le marché de la bourse ICE Futures Europe de Londres. Il faut, en outre, rappeler que pendant que les stocks d’essence ont connu une augmentation de l’ordre de 3,6 millions de barils, c’est celui des distillats qui sont en baisse de 459.000 barils. De même, les contrats à terme sont à leur plus haut niveau depuis le mois de janvier, soit 1,7130 dollars le gallon. L’accord de réduction de production signé par les pays de l’OPEP prend fin en 2018, et une réunion aura bientôt lieu pour un réexamen des ententes.
15 février 2018 La Rédaction