SFR voit actuellement aussi rouge que la couleur de son logo. Les trois premiers mois de l’année n’ont pas été florissants pour l’opérateur, malgré une campagne de promotion bien élaborée et des tarifs pour le moins alléchants. Le bilan s’est donc révélé négatif au premier trimestre 2016, avec une perte de 41 millions d’euros et le départ de nombreux clients.
Alors que, sur la même période l’année passée, l’entreprise dégageait 743 millions d’euros de profits, elle enregistre pour le premier trimestre 2016 une perte de 41 millions d’euros. L’opérateur affiche un chiffre d’affaires de 2,57 milliards d’euros contre 2,74 milliards d’euros en 2015, soit une baisse de 6,1 %. Son EBITDA est lui aussi en régression avec 851 millions d’euros au lieu de 935 millions un an plus tôt. Pour couronner le tout, son ratio d’endettement a grimpé de 3,3 à 3,8. Ces mauvais résultats peuvent s’expliquer par les promotions agressives en tout genre faites par le groupe en fin d’année dernière.
L’opérateur a perdu 28 000 clients alors qu’il en avait récupéré un peu plus de 54 000 il y a trois mois, passant ainsi à 6,29 millions cette année au lieu de 6,52 millions un an plus tôt. Au même moment, le « panier » moyen par abonné passe de 40,10 euros à 38,70 euros. L’entreprise a, par ailleurs, perdu 127 000 abonnés sur ses offres ADSL, ainsi que 51 000 clients de plus sur le marché mobile à destination des professionnels. Seule la fibre optique s’en sort avec un accroissement de 66 000 unités sur la période et un nombre d’abonnés très haut débit qui s’établit à 1,88 million de clients (+20% par rapport à l’an passé).
Le groupe reste confiant pour le reste de l’année et estime que la tendance du chiffre d’affaires devrait s’améliorer sur la base de l’évolution des performances opérationnelles récentes, avec notamment une poursuite de l’augmentation des clients très haut débit fixe et mobile, ainsi que l’accélération du réinvestissement des bénéfices. Le groupe Altice, maison-mère de SFR, affirme à cet effet qu’avec « une base de clients stabilisée, des services enrichis, un repositionnement tarifaire et une nouvelle dynamique commerciale », il sera largement en mesure « d’améliorer significativement les revenus » pour le second semestre.
06 juin 2016 La Rédaction