De 1000 à près de 20,000 euros seulement au cours de cette année, la montée vertigineuse de la valeur du Bitcoin commence à inquiéter plus d’un. Les autorités financières françaises sonnent l’alarme afin d’éviter aux uns et autres de revivre les cauchemars de la chute de cette monnaie, il y a encore peu.
Alors que la plupart des monnaies connaissent une ambivalence du point de vue de leurs valeurs, celle du Bitcoin respire une santé incomparable. Depuis le début de cette année, le Bitcoin n’a cessé de grimper sur l’échelle des valeurs, attirant par la même occasion de plus en plus d’investisseurs et des personnes intéressées par des solutions de gain rapide d’argent. Le Bitcoin, une monnaie virtuelle, est réputée illégale parce que non reconnue par la plupart des autorités financières de la planète.
C’est dans des conditions comme celle-là que certains responsables français ont jugé opportun de tirer sur la sonnette d’alarme. Selon le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, les placements en Bitcoin sont des « actifs spéculatifs ». C’est pour cela qu’il a mis en garde contre les investissements dans cette monnaie. « L’achat/vente et l’investissement en Bitcoins s’effectuent à ce jour en dehors de tout marché réglementé. Les investisseurs s’exposent par conséquent à des risques de perte très élevés en cas de correction », ont fait savoir l’Autorité des marchés financiers et l’Autorité de Contrôle prudentiel et de Résolution.
Les experts de la finance française ne sont pas les seuls qui tirent à boulet rouge sur cette monnaie virtuelle qu’est le Bitcoin. S’il est reconnu que le Bitcoin possède les mêmes caractéristiques qu’une monnaie classique, c’est sa volatilité incontrôlable qui affole les uns et les autres. Alors que l’ensemble des Bitcoins disponibles ne représentent que 3% des possibilités de transactions financières dans le monde, on se demande ce qu’il en sera de la valeur du Bitcoin si cette flambée se poursuit à ce rythme.
Il n’y a pas que cet aspect qui remet en cause et freine l’adoption du Bitcoin. A l’heure actuelle, il n’existe aucun moyen pour un Etat quel qu’il soit d’exercer un contrôle sur cette monnaie. C’est une devise qui, au sens propre, n’appartient à personne. En outre, la blockchain qui en constitue le code de sécurité réputé inviolable pourrait finir par révéler des failles. C’est un cas de figure que certains trouvent improbable, mais qu’il serait imprudent d’écarter.
11 décembre 2017 La Rédaction