Selon les propos de Liam Fox, ministre anglais du Commerce extérieur, le niveau d’exportation de la Grande-Bretagne devrait atteindre un seuil de 35 %. Ce qui représente 5 % de plus une fois que la sortie de l’Union européenne sera effective. Pendant ce temps, les termes d’une application du Brexit continuent de se négocier sans grande avancée, tandis que la date fatidique du 29 mars 2019 arrive à grands pas.
Selon Liam Fox, les termes commerciaux au niveau international changent et la Grande Bretagne n’envisagerait que de s’y adapter. « Nous devons relever nos ambitions, élargir nos horizons et voir à plus long terme », explique-t-il, tout en ajoutant que « 90 % de la croissance de l’économie mondiale des quinze prochaines années auront lieu en dehors de l’Union Européenne ». Pourtant, dans le même temps, le Department for International Trade (Département pour le commerce international) laisse entendre que 400 000 entreprises estiment qu’elles sont capables d’exporter en vue de permettre l’atteinte de cet objectif de croissance. Toutefois, l’institution précise aussi qu’aucune d’entre elles ne lient l’acte à la parole pour le moment.
Afin d’atteindre cet objectif de 35 % d’exportation, le gouvernement britannique pense mettre en place des solutions de soutiens financiers d’ordre publics, ainsi que la mise à contribution de ses relations diplomatiques avec les autres pays de la zone non euro. A cet effet, Liam Fox avait effectué des sorties dans le but d’expliquer les avantages qui pourraient découler d’une collaboration avec la Grande-Bretagne d’après le Brexit. Interrogé sur les chances de conclure une entente de sortie avec les autres pays membres de l’Union européenne, Liam Fox a fait savoir qu’il y a au moins 60 % de chance que les négociations se terminent en queue de poisson. Il met en cause l’UE qui refuse de transiger sur certains points.
En l’état actuel du déroulement des négociations et du statu quo, certains grands constructeurs d’automobiles commencent à redouter les effets néfastes d’un probable Brexit. Dans un premier temps, ce fut Jaguar Land Rover qui avait donné de la voix, avant d’être suivi par le constructeur allemand BMW. C’est maintenant au tour du constructeur américain Ford de se rejoindre à la troupe.
En effet, la société décrie les pertes qu’elle enregistre en Europe en raison de cette situation d’incertitude qui plane. Au cours de l’année écoulée, Ford déclaré avoir perdu 760 millions de livres, ce qui équivaut à 850 millions d’euros. L’entreprise apporte la précision selon laquelle, 460 millions de livres perdus seraient en rapport direct avec la dépréciation de la monnaie britannique.
21 août 2018 La Rédaction